guerre
Tu honoreras ton ennemi!
Qui sait encore ce qu’est la mansuétude? Pas grand-monde, même chez les instruits. Or il s’agit d’une vertu capitale. À elle seule, elle trace la frontière entre la guerre et la sauvagerie.
Connaissons-nous encore la modération?
Le vainqueur pourrait détruire le vaincu une fois qu’il le tient à sa merci. Pourtant il ne le fait pas. Ou du moins, il ne doit pas le faire, selon la tradition militaire et morale. Ce n’est pas qu’une affaire de nobles sentiments. C’est aussi, comme l’on dirait aujourd’hui, pour ne pas «tenter le karma». Voilà une sagesse qu’on tend à oublier…
Le cœur aveugle
Le rapprochement de deux événements récents, sans lien apparent entre eux, m’a brièvement éclairé le fond des ténèbres où nous nous enfonçons. Je me suis lancé en quête de leur connexion souterraine.
Jusqu’où la Russie cédera-t-elle?
Le sort du monde est suspendu à la réponse que Washington donnera à la question suivante: doit-on prendre Poutine au sérieux lorsqu’il trace une énième ligne rouge et qu’il se déclare prêt à utiliser l’arme nucléaire au cas où l’Occident déciderait de livrer à l’Ukraine des missiles de longue portée pour attaquer la Russie à l’intérieur de ses frontières?
Où est passée la démocratie?
Les écrans de fumée de la propagande enveloppent tout le Moyen-Orient. On ne sait exactement quel fut l’effet cinétique des missiles iraniens envoyés sur Israël. Leur effet psychologique, lui, peut d’ores et déjà être étudié et il est révélateur.
La fin des belles intentions
Vous souvenez-vous des lointaines années 2000 où les entreprises vertueuses se souciaient de responsabilité sociale, d’environnement, de bonne gouvernance, de belles causes? Selon David Baverez, tout cela appartient au passé. L’efficience «guerrière» est désormais la seule norme.
MARQUE-PAGES • La semaine du 22 au 28 septembre 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
Un passé toujours présent
Comment survivait-on dans l’Allemagne en ruines de l’immédiat après-guerre? C’était déjà une «société de l’effondrement», et même pire. Un journaliste allemand en brosse un tableau d’ensemble. Révélant autant de choses sur lui-même et son époque que sur la période étudiée.
La fin du monde n’est qu’un film-catastrophe
La société du spectacle est une génératrice de réalités de substitution, parmi lesquelles le réel «dur» — celui où l’on meurt pour de bon en sautant d’un avion sans parachute — n’est qu’un des scénarios possibles, et l’un des moins excitants par-dessus le marché. Frôler la destruction mutuelle assurée est beaucoup plus drôle.