Littérature
Zweig, Stefan
«Né en 1881 dans un grand et puissant empire […], il m’a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. J’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison.» («Le Monde d’hier»).
Chimères et monstres fantasques
Quand les peuples perdent la raison, il ne reste pour les raisonner que la force brute, autrement dit la police. Cela préoccupe les gens ordinaires, mais les déconstructeurs sont ravis.
Le labyrinthe de Faulkner
La littérature l’emporte sur la psychologie en ce qu’elle nous permet d’explorer plusieurs âmes, et non seulement la sienne propre. Telle est la proposition de Faulkner. Qu’il illustre par une plongée captivante et hideuse dans les bas-fonds de la nature humaine.
Les services spéciaux comme dernier recours
D’une manière générale, le régime occidental est en proie à un très grand nombre de tensions, tensions auxquelles il aurait peine à survivre si les services spéciaux n’étaient justement là pour les contenir. Se substitueraient-ils, en fin de compte, au régime lui-même?
«Prendre le maquis avec Ernst Jünger» d’Eric Werner
La marge de manœuvre de l’individu à l’ère de l’Etat total est faible, nous dit Eric Werner: il peut faire très peu de choses, en réalité. Mais cela ne veut pas dire rien. De ce très peu, en compagnie de Jünger, il tire tout l’arsenal de rébellion possible.
Les cailloux sur notre chemin
2024 promet de nous faire oublier 2023, mieux encore que 2023 n’a éclipsé 2022. C’est pourquoi il convient de nous arrêter et de dédier une pensée à ces personnalités qui ont jalonné notre route et nous ont quittés cette année. Histoire de conjurer la mort et d’ôter notre chapeau devant quelques maîtres et quelques belles personnes…
Le roman, dernier refuge des espions?
A notre époque, écrire des livres sur l’espionnage est la seule manière d’être espion: il n’y en a pas d’autre. Car s’il est quelque chose qui ressort du roman posthume de John le Carré, c’est bien que l’espionnage aujourd’hui est mort.
Klemperer, Victor
«Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic: on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quel temps l’effet toxique se fait sentir.» (Lingua Tertii Imperii)
«Les Français de la décadence» lu par Juan Asensio
Dérogation inédite aux règles de cette rubrique: ce n’est pas un livre publié que nous vous invitons à lire cette fois, mais un essai critique sur un roman énorme, maudit et introuvable. Un essai de Juan Asensio qui, il est vrai, a lui-même l’ampleur d’une longue nouvelle et le panache d’un grand pamphlet.