Le malaise de la modernité s’invite à Florence
Fallait-il vraiment parsemer l’une des plus belles villes d’art de statues contemporaines? Et quel message veut-on faire passer en opposant cette dérisoire provocation aux génies de la Renaissance?
Fallait-il vraiment parsemer l’une des plus belles villes d’art de statues contemporaines? Et quel message veut-on faire passer en opposant cette dérisoire provocation aux génies de la Renaissance?
Au sujet du totalitarisme, en raison de la confusion actuelle savamment entretenue par le milieu intellectuel, beaucoup de lecteurs m’ont demandé de prendre le temps de bien revenir sur certains concepts qui peuvent être complexes à comprendre. Voici donc quelques éclaircissements.
Certains historiens s’emploient avec zèle à discréditer le concept même de totalitarisme. Curieusement, les mêmes sont restés muets sur ses incarnations récentes, en particulier l’épisode pseudosanitaire. Leur manquerait-il une dioptrie pour lire les messages de l’histoire?
Le totalitarisme est un système politique qui recherche la «domination totale». Il faut prendre cette assertion de Hannah Arendt au pied de la lettre: il ne s’agit pas d’une domination relative, sur l’ensemble des champs publics et privés de la vie des individus d’une société, mais d’une domination totale. Qu’est-ce à dire? Cette domination totale ne souffre d’aucune exception. Hannah Arendt avait ainsi décrit la différence entre tyrannie et totalitarisme, en prenant l’exemple d’une loi de 1957, sous Khrouchtchev, qui s’intitulait alors «loi contre les parasites sociaux». Ces parasites devaient être choisis par le peuple lui-même lors de réunions de masse. Mais la loi rencontra l’opposition des juristes, et fut abandonnée. Cette simple considération, note Hannah Arendt, modifie le diagnostic politique: nous ne sommes plus dans le règne totalitaire, mais dans une tyrannie ordinaire. Car le totalitarisme est le système politique de l’exception, en ce sens qu’il n’en tolère aucune. […]
Dans l’altercation opposant Donald Trump au président colombien au sujet des migrants, tout le monde — y compris les alter-médias — a pris le parti de «l’homme fort» sans même vérifier où est le vrai problème. Si l’on y regarde de plus près — depuis la Colombie même —, les choses prennent un aspect très différent. Par-delà le mépris de la vérité, c’est une vision parfaitement inhumaine que le monde «avancé» semble promouvoir.
En 2020, j’avais indiqué que nous n’en étions qu’aux premières secousses du déferlement totalitaire. Depuis, les processus se sont renforcés, et nous sommes devenus banalement «habitués» à différentes dérives du totalitarisme mondial vers lequel nous sommes, de force plus que de gré, contraints d’avancer.
À la faveur d’une demande d’exploration pour mon atelier Savoir des Anciens, j’ai dû récemment replonger dans les *Bucoliques* du poète latin Virgile, ainsi que dans *Les Fastes* et *Métamorphoses* d’Ovide, qui décrivaient l’Arcadie comme un lieu idyllique, peuplé de bergers amoureux vivant en harmonie avec la nature. Et je me suis dit qu’au milieu de tant d’atrocités et d’affreuses nouvelles dans notre monde actuel, un détour par le mythe et le destin du mythe ferait le plus grand bien à nos lecteurs.
La bouffée totalitaire covidienne de 2020 n’aura-t-elle été que l’apéritif, comme je l’avais annoncé? L’adoption discrète aux États-Unis d’une législation nouvelle sur les procédures de contrainte sanitaires semble me donner raison. Bouclez vos ceintures!
Le sentiment poétique de l’innocence, Ariane Bilheran en est convaincue, se crée dans l’enfance, et il se nourrit de la mansuétude portée aux animaux. Le refuge animalier qu’elle a créé est un havre non seulement pour ces innocentes créatures, mais encore pour l’âme humaine.