Médias
Vers un monde nouveau
Nous ne mesurons pas encore les répercussions de l’élection américaine. Il nous faudra pour cela des années. L’événement politique est l’arbre qui masque une forêt où plus un seul buisson n’est ce qu’il paraissait jusqu’à ce jour.
L’Empire de la bêtise
C’est la présidente croate, l’autre jour, qui a vendu la mèche: [«Les Américains vont choisir notre prochain président»] (http://www.index.hr/vijesti/clanak/kolinda-amerikanci-ce-odluciti-tko-ce-biti-nas-sljedeci-predsjednik–ovaj-njihov-predsjednik/929193.aspx) déclara-t-elle à la télé nationale, avant de se reprendre. Le lapsus, chez les politiques, tient lieu d’alcootest.
Nommons les spectres
1933, c’est le chiffre clef de nos laveurs de cerveaux! C’est l’horizon indépassable de leur analyse politique, c’est le résultat chiffré de tous leurs décryptages, et c’est même leur indice de quotient intellectuel (si l’on n’oublie pas de mettre une virgule au milieu).
La philosophie d’Antipresse
Le premier numéro d’Antipresse est paru le 6 décembre 2015. Nous en sommes au vingt-septième et je reste seul rédacteur en compagnie de notre dessinatrice, Maëlle. J’ai cru bon de rassembler ici les observations notées à la diable au fil de ces sept mois de travail acharné et d’échanges scintillants avec nos lecteurs.
lire plusHenri-Louis Matter, ou comment la Suisse ignore ses génies
Cette semaine, je vais vous parler de quelqu’un dont on ne parle jamais. Parce qu’en Suisse, la notoriété ne touche que les artistes communs, malléables et naturellement « presso-compatibles ». Bref, des créateurs spécialisés dans leur propre service après-vente et qui ont la particularité de prémâcher le travail des plumitifs de service.
Debout les filles!
Les contes de fées ont beaucoup à nous apprendre. Le rêve et la légende habillent souvent les réalités les plus féroces de la vie et nous aident à les accepter. Leur fantaisie recouvre une école de réalisme. L’abandon de la transmission spontanée, familiale, des contes traditionnels est l’une des causes du déphasage des générations nées dans la société industrielle et de leur besoin de plier le monde à leur vue, plutôt que d’ajuster leur dioptrie à la dimension du monde.
Djoko, l’homme que les médias adorent détester
Imaginez un instant que notre *Rodgeur* Federer national soit en passe de battre un nouveau record mythique ! Que d’encre et de bons sentiments couleraient dans la presse du monde entier ! Très vite, on friserait même l’écœurement… Pourtant, des records légendaires ont été atteints cette semaine dans la discrétion la plus absolue. Il faut dire qu’on les doit à Novak Djoković, l’homme que les médias adorent détester, le plus mal aimé de tous les grands champions.
Les escroqueries financières de l’Oncle Tom
J’aime l’Amérique – mes deux prochains romans lui sont dédiés. Et j’ai découvert les Américains sur les routes, des mois durant, voyageant _coast to coast_. Pourtant, j’éprouve régulièrement des colères noires en épluchant les rares articles de la presse internationale qui radiographient vraiment les politiques à géométries variables des États-Unis et d’une administration d’autant plus autiste qu’elle est cloîtrée en permanence à Washington.