![Ariane Bilheran](https://antipresse.net/wp-content/uploads/2023/10/Ariane-Bilheran-nb.jpeg)
Ariane Bilheran
Rédacteur
Rationnelle et méthodique, mais aussi musicienne et poète, Ariane sonde les profondeurs de l’âme humaine avec autant d’ardeur et de patience qu’elle contemple les étoiles, pour percer les mystères de l’univers. Dans l’Antipresse, elle anime sa propre rubrique, la Lucarne, mais également l’Abécédaire du totalitarisme et les Portraits.
La lucarne d’Ariane Bilheran
«Il y a une fissure en toutes choses, c’est par là que la lumière y entre», chantait Leonard Cohen. De ces fissures, Ariane Bilheran a fait des lucarnes aussi bien pour recevoir la lumière du monde que pour projeter sur le monde la lumière de l’esprit. La Lucarne d’Ariane, c’est un échange captivant et passionné entre l’esprit et la matière, entre l’harmonie et la dissonance, la joie et la douleur — bref, une plongée au cœur du monde.
Les articles d’Ariane
Le totalitarisme ordinaire: solutions et actions
Une critique a récemment été adressée à l’Antipresse: nous ne proposerions pas de solutions; notre constat serait purement descriptif et analytique — et, de ce fait, déprimant —, car nous n’apporterions ni remède ni action pour les lecteurs. J’ai voulu répondre à cette remarque à partir de ma propre réflexion et de mon expérience personnelle.
Le totalitarisme ordinaire: à la recherche de la vérité perdue
La semaine dernière (AP460), j’évoquais le statut de la vérité qui, par temps totalitaire, se reconnaît en tant que vérité parce qu’elle est considérée comme scandaleuse et traitée en paria. Mais est-il bien sûr que «la vérité nous rendra libres» et que «la vérité vaincra»?
Le totalitarisme ordinaire et la langue performative
Confondre le mot avec l’action, c’est le signe d’une régression dans l’enfance, plus précisément dans la pensée magique. Mais lorsque cette pensée magique devient le mode de fonctionnement des adultes, et collectif en plus, nous faisons face à une société gravement malade.
Le totalitarisme ordinaire: traumatisme, amalgame, mensonge
Lorsque les périodes deviennent totalitaires, la vérité est surtout présente dans ce qui n’est pas nommé. Il faut toujours interroger ce que l’on nous montre de manière évidente et ce que l’on nous cache.
Le totalitarisme ordinaire et la bonne conscience
Avant de pourfendre le totalitarisme en général, nous sommes-nous assurés qu’il ne logeait pas en nous-mêmes? Pour le savoir, il nous faut être attentifs à certains processus qui s’installent dans les groupes comme à l’intérieur des individus. En voici un premier aperçu.
Les cercles de déni (2/2): caducité de la loi et paronomôn
De nos jours, l’«immunité parlementaire» permet aux députés d’échapper aux conséquences de leurs actions. Dans l’Athènes antique, c’était exactement le contraire: en proposant une loi irrecevable, on mettait sa propre tête en jeu… S’étonnera-t-on si nos régimes, privés de tout contre-pouvoir, sombrent dans le chaos?
Les cercles de déni (1/2): contagion délirante et caducité de la loi
A la différence du peuple colombien, parmi lequel elle vit, Ariane Bilheran remarque que les Français redemandent sans cesse leur dose d’illusions. Les récentes bouffées de haine et d’hypocrisie collectives illustrent cette addiction de manière éclatante.
Qu’est-il arrivé à Reiner Fuellmich?
Infiltration et traque par les services secrets, arrestation au Mexique sous des accusations aussi diverses que provisoires, trahisons, mise en isolement: rien n’aura été épargné au fondateur du Grand Jury. La persécution de Reiner Fuellmich en dit long sur la dérive de l’État de droit en Allemagne et en Occident. Nous faisons le point avec Me Virginie de Araújo-Recchia, en date du 19 juin 2024.
Sexualisation des enfants: le sophisme des «droits sexuels»
À l’heure du grand déploiement d’une polyphonie idéologique dont l’ambition est de supprimer les droits humains pour conduire l’humanité vers un «transhumanisme» qui, en termes de dialectique, relève moins de la synthèse que de l’antithèse, il peut être utile de revenir sur ces grandes formules, qui se banalisent dans l’espace public de la propagande, telles que: «L’éducation à la sexualité est un droit humain.»
Comment en suis-je arrivée à concevoir la «psychopathologie du totalitarisme»?
En appliquant au phénomène du totalitarisme une clef de lecture psychopathologique, Ariane Bilheran a entamé une œuvre de pionnière et considérablement approfondi notre connaissance de ce phénomène jusque-là confiné à l’analyse sociopolitique. Sa vision originale s’imposant peu à peu comme une approche incontournable, il lui a paru utile de revenir aux origines et aux inspirations de son idée.
Le retour du calvinisme en Europe?
Genève est le siège des organisations internationales œuvrant à l’établissement d’un pouvoir mondial totalitaire et dont l’idéologie n’est pas cachée. Est-ce un hasard si cette ville fut aussi, comme l’a noté Stefan Zweig, le théâtre d’une première tentative d’uniformisation absolue, au nom d’une idée, de tout un peuple? Y aurait-il des parallèles transhistoriques et transidéologiques à tracer?
«L’Histoire splendide» ou la rébellion des mots
Écrire pour ne pas devenir fou. Combien d’âmes recluses ont-elles recouru à ce remède au temps de la dystopie sanitaire? Lire pour combattre le dessèchement spirituel: qui n’a pas eu recours à ce refuge? A la jonction des deux, une démarche «thérapeutico-littéraire» d’Ariane Bilheran. Et un livre, étrange, énigmatique, posé comme une métaphore du labyrinthe angoissant que nous avons traversé.