Sébastien Fanti
Rédacteur
Sébastien Fanti, avocat bien connu, spécialiste du droit de l’internet et préposé à la protection des données du canton du Valais, fut le « passager clandestin » de l’Antipresse n° 42 du 18.9.2016. Nous lui avons demandé de nous donner quelques aperçus de la manière dont le règne des technologies de l’information va concrètement modifier nos vies, tant du point de vue des solutions qu’elles apportent que des problèmes qu’elles peuvent susciter ou aggraver. Il nous a livré la première de ses «chroniques techno-futurologiques» en commençant par un exemple relativement banal: la gestion des accidents de la circulation.
« Esquisser l’avenir inévitablement technologique qui nous guette sans la prétention de s’inscrire dans la futurologie ni dans les sciences spéculatives. Quelle sera notre vie à l’aune des développements prévisibles qui vont bouleverser nos existences virtuelles et moléculaires ? Avec pour point d’orgue inévitable l’aspect humain…» (Antipresse 145)
Collaborateur depuis l’Antipresse n° 145 (9.9.2018)
Les articles de Sébastien Fanti
Réseaux sociaux: de l’arbitraire à la multirégulation
Les géants de la Tech règnent aujourd’hui sur l’usage des réseaux sociaux, punissant et excluant les utilisateurs de manière arbitraire. Mais le retour de bâton est inévitable. Que se passera-t-il lorsque les Etats reprendront la main?
Trauma
La high-tech joue un rôle de plus en plus marqué dans le diagnostic et le traitement des traumatismes et des maladies. Mais toutes ces merveilles ont un prix. Serons-nous à même de le payer?
L’hyperconnectivité, nouvel opium des masses
Alors que les mises en garde contre l’électrosmog de la 5G se multiplient, se pourrait-il qu’on bascule vers la diète électronique complète? Ce sera peut-être le prix, demain, de notre santé mentale et psychique.
Voyages bridés
Nous vivons encore à l’ère de la liberté de déplacement. Envie d’évasion? Hop! On saute dans un avion et nous voilà à l’autre bout du monde. Mais dans un monde surpeuplé et surpollué, les heures de ce privilège semblent bien comptées.
C@sino Roy@le
Profitez, bonnes gens: vous pouvez encore, aujourd’hui, jouer votre belle montre et votre dernière chemise au casino. Demain, avec l’indice de solvabilité qui vous collera au corps, vous ne serez plus exposés à ces tentations. Cela vaudra mieux pour vous. Ou pas.
La démocratie de basse intensité
Le contrôle universel, prémisse du hold-up démocratique par l’intelligence artificielle?
ErotikalHarmony
Pourquoi s’embarrasser de conquêtes féminines quand les robots sexuels sont disponibles et obéissants? Aujourd’hui, cette alternative vous paraît invraisemblable. Mais attendez dix ans!
Fashion victim ou fashion doctor?
Les vêtements connectés arrivent! Mais à quoi nous connectent-ils vraiment? A une meilleure qualité de vie, ou à un système de contrôle généralisé dont ils ne seront qu’un relais de plus?
Le dossier santé dématérialisé: bientôt le tour du patient?
«De l’inconvénient d’être né». Ce recueil d’aphorismes de 1973 que l’on doit au maître de l’autoconscientisation du néant, Emil Cioran, devrait être offert aux anciens conseillers fédéraux Johann Schneider-Ammann et Doris Leuthard. Qui sont allés, dans la plus parfaite opacité, discuter des *inconvénients* du secret médical avec les professionnels du santé-business.
Les délices de l’escalier. Ou quand l’ascenseur se transforme en cage technologique.
Un jour, peut-être, nous aurons des ascenseurs qui ne tomberont jamais en panne. Mais la sécurité technologique promise par l’«internet des objets» a un prix: le contrôle total. Sommes-nous prêts à le payer?
E-Procureur
Quels moyens avons-nous aujourd’hui d’agir contre les campagnes de dénigrement orchestrées sur les réseaux sociaux ? Et comment cela va-t-il se présenter dans un proche avenir ?
Pourra-t-on se faire oublier sur l’internet ?
Le droit à l’oubli se définit comme le droit conféré à une personne de demander la suppression de ses données personnelles sur Internet. Sa concrétisation réaliste consister à obtenir le déréférencement des contenus qui n’ont en réalité par disparu et la confirmation sur la foi de la confiance de l’effacement des données détenues par les sociétés actives dans le numérique. Et le citoyen de 2019 s’en satisfait, car il sait pertinemment qu’il est impossible de vérifier in _concreto la réalité de l’effacement. S’agissant du déréférencement, en cas de refus, il devra agir à l’encontre des moteurs de recherche ce qu’il s’abstient de faire en raison notamment du coût des procédures. La situation évolue certes quelque peu en ce ***10 janvier 2019***. L’avocat général auprès de la Cour de justice de l’Union européenne propose de considérer que l’exploitant d’un moteur de recherche doit systématiquement faire droit à une demande de déréférencement de données sensibles (santé, […]