
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
Le Grand Bond vers la société du pass, ou l’ère de la désactivation
Au lendemain de la levée des mesures en Suisse le 17 février, une question semble flotter dans l’air: le certificat covid est-il définitivement aboli? Suspendu? Sera-t-il réinstauré aux premiers éternuements de cet automne, au premier test PCR positif dans une école primaire? Sans nous livrer à de hasardeuses prédictions, on voit mal les autorités, ici comme ailleurs, renoncer définitivement à ce nouvel outil.
Paysage médiatique suisse: un suicide par bâillement
Jusqu’à quel point peut-on assimiler les capitaines de médias à des paysans de montagne, et à quel moment cela devient-il une injure aux paysans?
Point d’orgue
Pour entrer dans le meilleur des mondes que promet la civilisation numérique, il n’y avait pas qu’un bagage à acquérir: il y avait aussi un bagage à larguer. C’est pourquoi beaucoup d’entre nous ont décidé de rester à quai. Le voyage inaugural du «Titanic» s’est fait sans eux…
Comment filme-t-on la sainteté?
«Un homme de Dieu» de Yelena Popovic sera bientôt projeté dans les salles de France. Il n’est pas excessif de dire que c’est l’un des films les plus inespérés de ces dernières années. Il nous rappelle, sobrement, concrètement, que le surnaturel se cache là où on le cherche le moins: au cœur du réel.
«Lettres de Solovki» de Paul Florensky
Avant d’être exécuté sous la terreur stalinienne, le prêtre, mathématicien, biologiste et philosophe Paul Florensky avait pris le soin d’instruire ses enfants par une suite ininterrompue de lettres admirables écrites dans un des bagnes les plus terribles du siècle.
Russie: l’insaisissable ligne de front
Frapperont, frapperont pas? La planète électrisée par les communiqués dramatiques retient son souffle. La Russie va-t-elle envahir l’Ukraine avant la St-Valentin? Et comment l’Occident va-t-il réagir à cette agression? Le spectacle est de qualité, mais il reste un spectacle. Les enjeux réels sont ailleurs.
Comment le Covid a transformé ma vision de l’Holocauste
«Comment des nations civilisées et instruites ont-elles pu tomber dans de tels accès de barbarie?» C’est la question battue et rebattue que l’humanité s’est posée depuis 1945 au sujet de l’Allemagne nazie. Roger L. Simon croyait que seuls ceux qui y avaient vécu pouvaient le comprendre. C’est alors que la pandémie est arrivée…
«Les ours dansants» de Witold Szablowski
Faire danser les ours devant les gens était un métier «barbare». Heureusement, les technocrates ont trouvé la solution: faire danser les gens devant les ours…
Suisse: le cartel de la peur livre des aveux complets
Le gouvernement suisse s’apprête à lever en grand les mesures covidiennes au milieu d’un entourage européen qui se distingue, lui, par sa crispation. Or, quand le sol dégèle, les gaz remontent…
Suicide par flic interposé
On aurait pu trouver une diversion moins risquée qu’une guerre pour escamoter la sortie de scène de Coronafoirus. Ou peut-être pas. Depuis l’origine des temps modernes, le spectre de la guerre est le Monsieur Loyal de toutes les crises du capitalisme, celui qui permet d’enchaîner les numéros et de «redémarrer la machine». A chaque fois l’on jure que jamais plus et puis…
De l’amitié, par Béla Hamvas (2/2)
**Béla Hamvas (1897-1968) est l’un des grands penseurs de la Tradition au XXe siècle, mais aussi un témoin de son temps. Réduit à la misère et humilié par le communisme hongrois, il a composé une œuvre immense, d’une liberté de pensée totale, sans aucun espoir de la voir publiée un jour. L’histoire a démenti son pessimisme. Ses textes nous invitent à une remise en question fondamentale de nos idées sur la vie et la mort, l’art et la culture, l’individu et la société.**
Ah, ces Bordures et ces Syldaves!
Entre l’expulsion de Novak Djoković d’Australie et la montée des tensions entre l’OTAN et la Russie, on ne voit pas immédiatement le point commun. Il y en a un pourtant, et gros comme un fossé de civilisations…