guerre
La peur n’a pas lieu d’être
Tous ceux qui ont vécu la guerre de 1999 ont un souvenir précis de ce fatidique 24 mars. Aleksandra Pavićević, ce jour-là, attendait son deuxième enfant. Elle a condensé ses mémoires dans ce récit à la fois poétique et ancré dans le réel qui exprime en peu de mots le sentiment de tout un peuple. Où l’on comprend pourquoi la peur n’était pas vraiment de mise en Serbie et pourquoi certains, aujourd’hui encore, éprouvent une curieuse nostalgie en pensant à cette époque.
MARQUE-PAGES • La semaine du 24 au 30 mars 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
Le jour où l’ordre mondial a basculé
Voici un quart de siècle, le 24 mars 1999, l’OTAN entamait sa campagne de bombardement contre la Serbie et le Monténégro. Cette agression illégale, menée sans l’aval de l’ONU, mettra fin à l’ordre international fondé sur le droit pour faire place à un ordre fondé sur les «règles». Au-delà de son impact humain, ses conséquences géopolitiques auront été colossales. Les responsables occidentaux n’aiment pas se l’entendre rappeler. Le grand public, lui, a été dissuadé de le comprendre sur le moment et prié d’oublier par la suite.
Les Jeux olympiques de Paris ont déjà commencé
Dorénavant, la présidence Nécron se résumera à une course de vitesse entre le président, ses casseroles et ses fantômes — et même ses alliés, pour qui il est devenu un embarras. Mais comment la France a-t-elle pu se permettre d’en arriver là?
UKRAINE • Que pourrait faire la France sur le terrain?
Au-delà des déclarations, comment la France pourrait-elle concrètement contribuer à la guerre en Ukraine? Mikael Valtersson, ancien officier et commentateur militaire suédois, s’est distingué ces deux dernières années par des analyses et des prédictions réalistes. Sa vision nous rappelle qu’une guerre industrielle à haute intensité comme celle-ci est avant tout une affaire de chiffres bruts.
La guerre France-Russie est-elle déclarée?
La présidence et les élites dirigeantes françaises n’ont plus que la guerre à la bouche. Toute cette rhétorique n’est-elle qu’une éruption de rage impuissante, ou a-t-elle une fonction performative? En d’autres termes, cette cataracte verbale va-t-elle finir par créer la réalité qu’elle invoque sans relâche?
La dictature comme «pure puissance»
Que signifie le retour de la conscription et de la rhétorique nationale dans un pays qui les avait toutes deux abolies? Est-ce la même France que celle de 1914? Pour le comprendre, le plus sûr est encore de se demander: où est l’ennemi?
Détruire pour détruire
La France avait commencé par livrer en Ukraine quelques armes antichars, elle a fini par envoyer des missiles de croisière et promettre des troupes que l’Ukraine n’a même pas réclamées. Le chef de l’armée britannique rempile comme conseiller militaire à Kiev. L’Allemagne avec ses généraux comploteurs planifie la destruction de cibles civiles russes. En un mot: les Européens s’emploient à provoquer une guerre qu’ils n’ont pas les moyens de mener. D’où leur vient cette passion suicidaire?
La dissidence militaire allemande
Au milieu de la débâcle des généraux de plateau des médias mainstream — parmi lesquels le nom de Yakovleff conservera pour l’histoire une place éminente — des officiers supérieurs et généraux ont tenté et s’efforcent encore de redonner un peu de hauteur et d’intelligence à un débat public où la vérité agonise chaque jour sous les coups de la propagande, mélange peu subtil de bassesse, de malhonnêteté et de bêtise crasse.