Littérature
La fin de la dissuasion
On ne dissuade pas les enfants, les drogués et les fanatiques, on les laisse se brûler les doigts sur la plaque. Même alors, certains ne ressentent pas la douleur, ou n’en tirent pas la leçon. Comment communiquer avec ces insensés? Voici des années que la question me taraude. J’y ai même consacré un roman, sans savoir qu’il serait prémonitoire.
Le miracle de saint Georges
La Saint-Georges, chez les Serbes, est la grande fête du printemps et du renouveau (23 avril/6 mai). C’est aussi l’une des slavas les plus populaires. Aleksandra Pavićević nous adresse ce conte miraculeux qui illustre une coutume spécifique à ce peuple: le culte d’un saint patron familial, et non personnel, dont la vénération se transmet de père en fils depuis la nuit des temps.
TRIBUNE • Un lecteur sur sa falaise
Des lointaines Açores, un de nos abonnés nous a envoyé son histoire de vie et son témoignage.
«Les couleurs de nos souvenirs» de Michel Pastoureau
Derrière l’agressivité de sa signalétique, la société de consommation est chromatiquement uniforme. En se remémorant les vraies couleurs de sa vie, Michel Pastoureau lance une rébellion esthétique contre le nivellement moderne.
Eloge posthume des Anglais
La perfide Albion a construit son empire sur la rapine, le mensonge et la félonie. Au moins était-elle alors redoutable et drôle. Aujourd’hui, elle susciterait plutôt la compassion. Qui osera lui dire qu’elle est déjà morte?
La source et la ressource
Il ne faut pas passer trop de temps au voisinage des forces mauvaises. On en est comme irradié et l’on finit au lit. Une brève maladie m’a permis, en fixant le plafond, d’y voir des visages. Et de me rappeler que toute notre histoire n’est que le reflet de ce que les hommes en font.
«Il fut un blanc navire» de Tchinguiz Aïtmatov
Ce qui nous protège de la dureté du monde et du non-sens? La mythologie que nous tissons, les traditions et les légendes, tout ce tissage du sens que nous transmettent les contes et la vraie littérature. Comme celle du plus grand romancier kirghize.
Les coulisses de l’histoire… se cachent dans une BD!
C’est une petite merveille, une perle dans la pourtant foisonnante production de bandes dessinées francophones des années 80. Le lecteur d’aujourd’hui, en la feuilletant, aura la surprise de découvrir une dystopie réelle, une histoire occulte du XXe siècle, ahurissante et pourtant vraie, qui est en train de se résoudre dans le sang et sous nos yeux… En refermant ce livre, on est pris de vertige.