Philosophie
Raymond Aron, interprète de Clausewitz
Qu’est-ce que la guerre? À la suite de Clausewitz, Raymond Aron s’est efforcé de «penser la guerre» dans un livre qui a marqué son temps. En quoi ce livre éclaire-t-il également le nôtre?
Raisons de vivre, raisons d’écrire
Quel sens, pour moi, cela a-t-il d’écrire dans l’Antipresse? Il m’est souvent arrivé dans la vie de me dire: mais qu’est-ce que tu fais là? C’est une petite voix intérieure qui me le disait. Là, en revanche, pas de petite voix. Je me sens à la bonne place, au bon endroit.
lire plusSaint-Maurice, à l’école des enfants terribles (Aveux publics, 6)
L’individu commence à exister au moment où il dit «non». Un bon système d’éducation est celui qui lui donne la liberté *et les moyens* de dire non, y compris aux idées et aux principes qui l’encadrent. Les cinq années que j’ai passées à Saint-Maurice ont été la période de formation la plus intense de ma vie.
lire plusLa littérature comme guide et comme philosophie (Aveux publics, 5)
J’aurais aimé avoir une éducation littéraire suivie et encadrée. En réalité, elle fut chaotique et arbitraire: je lisais tout ce qui me tombait sous la main. Mais comme aurait dit Victor Hugo: prenez n’importe quel livre, c’est déjà mieux que presque tout le reste.
De la haine
On le sait, il ne se passe pas de jour sans que les dirigeants et les médias officiels n’en viennent à fustiger ce qu’ils appellent les «discours de haine», en particulier sur Internet. Eux-mêmes, faut-il le préciser, ne sont que douceur, amour du prochain, tolérance, etc. Ce n’est jamais moi qui suis haineux, c’est toujours l’autre, celui, comme par hasard, qui ne pense pas comme moi: moi, il est vrai, qui ai toujours raison. J’ai toujours raison, donc l’autre qui ne pense pas comme moi n’a pas raison mais tort. Mais la «haine» l’aveugle. Etc. Toutes sortes de lois, on le sait, existent déjà dans ce domaine. Elles se sont accumulées au fil du temps, au point, à elles toutes, de constituer aujourd’hui un dispositif impressionnant, dispositif n’ayant rien à envier à celui d’un authentique État totalitaire. Mais les dirigeants les jugent encore insuffisantes. Ils en appellent donc en permanence […]
Rendez-nous nos peurs (et gardez vos angoisses)!
Nous sommes tiraillés par l’angoisse. L’angoisse est la plus fidèle compagne de l’humanité civilisée. Depuis plus d’un siècle, elle constitue un gisement philosophique lourdement surexploité. L’homme archaïque, ancré des deux pieds dans la réalité, connaît la peur. Mais de la peur à l’angoisse, il y a la même distance que celle séparant l’homme archaïque de l’homme moderne.
Au pays de l’humanité cellulaire
(Carnet de route à travers l’Eurasie)
Itinéraire fulgurant dans les plus grandes villes de Chine en compagnie de quelques guides précieux. Assistons-nous à la transfiguration de l’espèce humaine ou à un nouveau recloisonnement du monde?
Le livre des métamorphoses et des multitudes
(Carnet de route à travers l’Eurasie)
Parti samedi d’Оulan-Oudé, capitale de la Bouriatie, je suis descendu au sud-est vers Pékin à travers la Mongolie, et de là sud-ouest sur Shanghaï. Des antiques voitures-lits aux TGV chinois, du désert glacé aux mégapoles brumeuses du monde de demain, les contrastes sont saisissants. Que nous disent-ils sur notre devenir?
Jacques Pitteloud: la lecture comme école de vie
Ancien coordinateur des renseignements suisses, illustré par sa participation à des opérations restées dans l’histoire, devenu diplomate malgré son franc-parler très valaisan, Jacques Pitteloud est un personnage de roman. On comprend mieux son profil en jetant un coup d’œil à ses lectures. Avant de prendre son poste d’ambassadeur à Washington, il nous a ouvert les portes de sa bibliothèque… et dévoilé aussi sa formation la plus secrète: celle qu’on ne pouvait acquérir qu’avec les meilleurs livres et les meilleurs mentors.
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