Technologie
Le vrai problème de l’identité numérique
Avons-nous vraiment besoin d’un document d’identité numérique? Non bien entendu: la réponse est évidente pour les réfractaires. Mais les contrôleurs du troupeau humain ne sont peut-être pas loin de le penser aussi — pour de tout autres raisons — tout en insistant pour l’imposer. Derrière cette ambiguïté se cache le véritable enjeu de la bataille. Et il est vieux comme le monde.
Suisse: le marquage bionumérique du troupeau peut commencer
Royaume-Uni, Vietnam, Suisse: l’automne 2025 aura vu l’intronisation de l’e-ID en divers points du globe et par des procédés très différents. En approuvant ce qui leur était présenté comme une simple commodité, la moitié des Helvètes ne se sont pas demandé pourquoi les autorités insistaient tant pour leur «simplifier la vie».
E-ID: puissance d’agir et levier de contrôle
Vous voulez acheter, signer, accéder partout et tout de suite? Alors, vous déléguez à une infrastructure le soin d’établir la preuve de qui vous êtes. Côté face, vous vous démultipliez; côté pile, l’infrastructure vous tient par le service même qu’elle vous rend.
Le «temple bionumérique» d’Andreï Foursov (2)
Nous sommes donc entrés dans l’ère du «capitalisme de surveillance» et de l’idéologie néolibérale — mais s’agit-il encore de capitalisme, et même d’idées? Nous ne sommes plus les clients, mais les objets d’un marché inédit où la personne humaine dans son intégrité est devenue la marchandise. La «deuxième modernité» ainsi mise en place n’a plus besoin de populations instruites ni de classes moyennes. Elle s’en débarrasse par un lavage de cerveaux intense et la mise en avant d’une lie sociale que toutes les époques précédentes avaient réprimée…
Le «temple bionumérique» d’Andreï Foursov (1)
Qui sont les vrais seigneurs de la civilisation globale à l’heure de l’internet? Comment règnent-ils? Peut-on encore parler de capitalisme et des rapports d’exploitation classiques? Comment, de manière générale, les milieux savants russes voient-ils l’Occident et l’évolution du monde moderne? Cet entretien visionnaire et parfois stupéfiant de franchise permet de s’en faire une idée.
La guerre moderne et le culte du Néant
A Hiroshima, on a délibérément visé des civils. La technologie était nouvelle, mais non le procédé. En réalité, la guerre moderne a repéré le civil comme un maillon faible dans le dispositif adverse et par conséquent une cible légitime. De quoi nous parle cette évolution?
Drone d’époque
L’irruption des drones dans le théâtre de la guerre est aussi disruptive que celle de la poudre à la fin du Moyen Âge. Du jour au lendemain, les armures des chevaliers étaient devenues de la tôle dont on fait des cibles et les formidables murailles des châteaux forts ne vous garantissaient plus de rien. De même aujourd’hui, des systèmes d’armes coûteux et sophistiqués deviennent obsolètes face à une technologie encore peu éloignée de celle des jouets. On en a eu une illustration avec l’attaque des bases aériennes russes par des essaims de drones ukrainiens.
MARQUE-PAGES • La semaine du 25 au 31 mai 2025
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
L’invention dernière (3)
Nous avons terminé le précédent épisode de cette minisérie sur une note angoissante. Avec l’IA, était-il observé, nous nous comportons comme des cochons qui invitent le boucher à leur festin. Comment pourrions-nous dès lors échapper à un avenir de charcuterie? Par exemple, en nous rappelant que rien, dans l’histoire humaine, n’est jamais joué d’avance.