«L’école de la chair» de Mishima
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.
Il n’y a pas trace de Dracula dans ce roman picaresque. Mais la réalité de la Roumanie des années 1940 qu’on y découvre est bien plus… vampirique.
L’avantage, quand on se plonge dans l’univers de Philip K. Dick, c’est qu’on y éprouve les sensations d’un «trip» sous hallucinogènes sans consommer autre chose que sa tisane du soir. Dick était gravement «chargé», schizophrène, instable et suicidaire. Il reste l’un des plus grands écrivains du XXe siècle et l’un des meilleurs prophètes de notre «avenir au présent» post-humain.
Il est toujours délicat de publier une œuvre posthume, surtout lorsque son auteur l’avait décriée peu avant sa mort. Ce fut pourtant le choix réfléchi des fils de Gabriel García Márquez, Rodrigo et Gonzalo García Barcha avec *En agosto nos vemos*.
La marge de manœuvre de l’individu à l’ère de l’Etat total est faible, nous dit Eric Werner: il peut faire très peu de choses, en réalité. Mais cela ne veut pas dire rien. De ce très peu, en compagnie de Jünger, il tire tout l’arsenal de rébellion possible.
Raymond Radiguet, mort à vingt ans, est un météore de la littérature française. Il a pourtant laissé deux romans d’une étonnante maturité qui envoûtent tant par leur style que par leur intelligence psychologique.
Kurtz est un personnage sans mesure qui projette une ombre fantasmagorique sur l’imaginaire de chacun. Est-il sanguinaire ou humanitaire? Les deux. Brigand ou philosophe? Les deux. Il défie tous les critères de jugement. Il est en guerre avec la société, de connivence avec l’univers…
Marcel Aymé aime mystifier son lecteur avec des sujets fantastiques. Mais le surnaturel et le merveilleux, chez lui, ne sont jamais gratuits. Ses allégories sont des raccourcis pour mieux connaître l’humain, ses réactions et sa nature.
Il est aimable et gai, il n’a ni vices ni ambitions, c’est le meilleur compagnon du monde, et pourtant sa vie de dilettante itinérant cache une abyssale solitude. Un conte envoûtant…