
Éric Werner
Rédacteur
Docteur en philosophie, professeur de philosophie politique, disciple de Montaigne et aussi un peu de Machiavel, penseur âcre et insoumis, Eric Werner a marqué les esprits du XXe siècle finissant avec son essai prophétique sur L’Avant-guerre civile. Depuis, il poursuit sa réflexion fine et désabusée sur le totalitarisme insidieux de la modernité, tant au travers de ses livres, de son blog, que (depuis la 43e semaine) de ses Enfumages de l’Antipresse, dont la vocation est bien entendu de nous désenfumer l’esprit.
« L’État fait croire à sa population que lui-même et sa police se consacrent jour et nuit à la lutte contre le terrorisme, une lutte résolue et sans merci. Il n’en est évidemment rien. Ils ont bien d’autres soucis en tête. La population serait surprise de savoir lesquels. C’est ce que disent certains, mais je ne les suivrai évidemment pas sur ce terrain. Pas plus que je ne les suivrai quand ils disent que la lutte contre le terrorisme ne serait qu’un outil de communication, un de plus (mais non des moindres). Ce ne sont pas des choses à dire. » (Antipresse n° 90, 20.08.2017)
Assange, Polanski, Ghosn: l’État de droit et ses limites
Quoi de commun entre Julian Assange, Carlos Ghosn et Roman Polanski? À première vue rien, sauf que tous trois ont cherché à se soustraire à la justice, geste relativement rare.
Progrès, qui dit mieux?
On croit qu’on progresse, alors qu’on ne fait en réalité que régresser. En 1980, la Suisse disposait d’un réseau téléphonique particulièrement performant. Les pannes étaient rares, et par ailleurs vite réparées. Puis sont venues les nouvelles technologies et surtout les privatisations…
Raymond Aron, interprète de Clausewitz (3)
Quand on aborde l’œuvre de Clausewitz, on a le choix entre mettre l’accent sur ce qu’il dit de la guerre absolue ou sur la formule: «La guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens». Les deux approches sont légitimes.
Raymond Aron, interprète de Clausewitz (2)
Quand on se plonge dans le *Clausewitz* de Raymond Aron, on se rend vite compte que ce qu’il y a d’intéressant dans ce livre, autant au moins que Clausewitz lui-même, c’est Raymond Aron.
Raymond Aron, interprète de Clausewitz
Qu’est-ce que la guerre? À la suite de Clausewitz, Raymond Aron s’est efforcé de «penser la guerre» dans un livre qui a marqué son temps. En quoi ce livre éclaire-t-il également le nôtre?
Sur la violence en milieu scolaire
En Suisse comme en France et un peu partout aujourd’hui en Europe occidentale, la violence en milieu scolaire est un sujet de préoccupation croissante pour les autorités. Ou pas…
Les élections pour quoi faire ?
A quoi sert-il de voter, en Suisse, lorsque le débat public est étouffé par la monomanie environnementale et le vide absolu des débats? Ce rideau de fumée cacherait-il la paupérisation réelle du pays?
Guerre civile: fiction ou anticipation?
Le nouveau roman de Laurent Obertone s’inscrit dans une thématique assez fréquente ces dernières années: les récits des fins de civilisation. Quel serait le genre de cette littérature: l’anticipation ou le reportage? Fiction ou document narrativisé?
Jonas Schneiter: entre écologie et profit
Dans ce petit livre écrit d’une plume alerte, Jonas Schneiter se raconte un peu lui-même. Il parle en particulier de sa conversion à l’écologie.
Raisons de vivre, raisons d’écrire
Quel sens, pour moi, cela a-t-il d’écrire dans l’Antipresse? Il m’est souvent arrivé dans la vie de me dire: mais qu’est-ce que tu fais là? C’est une petite voix intérieure qui me le disait. Là, en revanche, pas de petite voix. Je me sens à la bonne place, au bon endroit.
La souveraineté suisse: une coquille vide?
La Suisse du dessus: démocratie directe, indépendance, neutralité… Mais en dessous, quelle est la réalité concrète de ce pays? Est-il différent de son entourage? Et son parti souverainiste, l’UDC, a-t-il vraiment «les yeux en face des trous»?
L’écologie comme sex-appeal
Les climatosceptiques ont mauvaise presse. Il n’est pas question ici de dire que ce sont eux qui auraient raison. Cette crise est réelle, mais fait-on vraiment le nécessaire pour la résoudre, ou se contente-t-on de l’exploiter?