Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
IONESCO, Eugène
«Le fanatisme défigure les gens […], les déshumanise.» (Ionesco, le 23 janvier 1960).
Le grand carnaval
Nous venions de passer le mardi gras lorsque l’on apprenait la mort du prisonnier Navalny. Huit jours plus tard survenait le deuxième anniversaire de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. De quoi entretenir la farandole carnavalesque jusqu’à Pâques et au-delà.
Les dix entendements
Tu ne te justifieras point Tu ne jugeras pas ton prochain Pour le silence tu opteras De la raison tu t'octroieras Tu seras et en assumeras toutes les conséquences De l'imaginaire tu t'exorciseras Tu penseras ton corps Tu vivras ta pensée De perspectives tu...
Causerie au bord de l’abîme
L’entretien Tucker Carlson-Vladimir Poutine est d’ores et déjà l’événement médiatique le plus diffusé au monde. On l’a décortiqué, vanté, décrié, commenté… Mais a-t-on bien saisi quel en était le véritable enjeu?
Mémoire et intuition
Si, à force de discipline, on cherche à se rappeler des choses de la veille; englouties déjà dans la nuit, on découvre des merveilles. Car on perçoit alors la trace lumineuse laissée par le passage, par la transmission de ce que je n’ai plus, que j’avais encore il y a peu; et je me souviens aussi du lieu (du lieu temporel) où je savais encore; plus loin en moi, je découvre encore une sorte de forme remplaçant les choses qui m’ont échappé. Et si quelqu’un me raconte alors ces choses (étant entendu que je ne les ai pas fait ressurgir par moi-même; le cas du souvenir direct, dans sa simplicité, ne mérite pas qu’on s’y attarde) je puis dire: «Oui, ce dut être ainsi». Et cela justement parce que ce qu’on me raconte se coule immédiatement dans la forme qui subsistait en moi… Mais lorsqu’on se souvient ou lorsqu’on veut […]
L’autre journalisme se porte bien, merci!
Le 6 février dernier, au Club suisse de la Presse, était lancé un ouvrage collectif unique dans l’atmosphère médiatique actuelle: une réflexion sur le déclin du journalisme venant des professionnels eux-mêmes.
Les cinq morts du journalisme
Notes sur la décentralisation médiatique qu’il nous est donné de vivre.
Les fauteurs de guerres
¨ De toutes les classes d’hommes, la plus belliqueuse est certainement celle des journalistes. Ils ont le bonheur de ne laisser sur le champ de bataille ni leurs jambes, ni leurs bras; c’est le paysan qui est la chair à canon, et quant à eux, ils ne contribuent aux...
De Désamérique en Réamérique
Elle a rempli de rêves et d’images nos têtes d’enfants. Elle règne sur notre imaginaire depuis bientôt cent ans. Nous n’osons pas davantage l’admettre dans toute sa déchéance que nous ne voulons voir notre mère nue. A moins, peut-être, de reconnaître aussi dans la profondeur de cette Amérique déglinguée les éclats de courage et de grandeur qui continuent de scintiller…
L’armée suisse présente son trou noir
Non, ce n’est pas une arme secrète, c’est juste l’armée suisse qui se met à la page: comme tout le monde, elle a désormais son ministre au féminin et son gouffre sans fond. On découvre en effet avec stupeur qu’il manque un milliard de francs dans son budget. Mais ce n’est pas un drame.
Vanité du vote
Le scrutin, tel que nous l’avons observé, s’est changé en un concert d’automates, réglé par un organisateur unique. L’individu peut être contraint d’y prendre part, et le sera. Il faut seulement qu’il connaisse l’égal néant de toutes les cases qu’on lui permet...
Comment anéantir le néant?
C’est à cette question que tente de répondre un roman révoltant ou hilarant — selon vos préjugés moraux et politiques — qui vient de paraître. Pour la première fois, selon son auteur, un être entièrement vide et néanmoins maléfique siège sur le trône de France. Si le président français est bien vivant à l’heure où nous écrivons, les arguments en faveur de son élimination physique commencent à circuler. Remettant à la page un débat vieux comme l’Antiquité: la question du tyrannicide.