Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
Un souffle de grand air au milieu du marécage
L’irruption de Robert F. Kennedy Jr. dans la campagne présidentielle américaine — d’abord en indépendant, puis avec l’équipe Trump — fait souffler l’air des grands espaces dans les couloirs étouffants d’une classe dirigeante sclérosée. Il y a peu de chances que les médias européens rendent compte de l’originalité de sa pensée et de son engagement.
Union Européenne: un manuel de la non-compétitivité
Les eurocrates se félicitent du rapport sur la compétitivité de l’UE produit par Mario Draghi. Sclérose, immobilisme et assujettissement, répond Arnaud Bertrand en démontrant la faiblesse de cette analyse — et en prenant à témoin son exemple personnel d’entrepreneur européen qui a fini par s’expatrier. Comment, du reste, pourrait-on attendre un redressement de la part de cette même nomenklatura qui a conduit le continent dans sa fosse actuelle?
Connaissez-vous la tentation?
Nul ne sait à quel point il est mauvais tant qu’il n’a pas essayé de toutes ses forces d’être bon. Il existe une idée stupide selon laquelle les bonnes personnes ne savent pas ce que signifie la tentation. C’est un mensonge évident. Seuls ceux qui essaient de résister...
Embrasement, effondrement et capital guerrier (2/2)
Le monde occidental est de toute évidence en proie au processus d’effondrement des systèmes complexes déjà bien décrit par les historiens du temps long: de l’embrasement à la recomposition du capital guerrier, propre à des temps troublés. Quelles conséquences concrètes devons-nous en attendre?
L’édifiante mésaventure du chevalier du Rove (2)
Le propriétaire de Telegram, à ce que l’on sait, est encore en France. L’oiseau sans nid vit désormais avec un fil à la patte. Nous ne savons toujours pas pourquoi il s’est de lui-même posé dans le piège qu’on lui tendait. Mais nous commençons à comprendre comment il pense. Les services compétents aussi, sans doute.
The edifying misadventure of the Chevalier Du Rove (aka Pavel Durov)
The owner of Telegram, as far as we know, is still in France. The bird without a nest now lives with a police ankle tag on its foot. It is still unclear why he himself landed in the trap set. But we are beginning to understand how he thinks. The intelligence services too, no doubt.
Embrasement, effondrement et capital guerrier (1/2)
Quelques notions utiles pour comprendre la rupture en cours, ou comment notre civilisation épuisée pourrait bien être en train d’accomplir un tour complet sur elle-même.
L’édifiante mésaventure du chevalier du Rove
Nous ne savons pas encore pourquoi la France a arrêté Pavel Dourov, ni pourquoi elle l’a remis en liberté. Mais il y a déjà bien des enseignements à tirer de cette ténébreuse affaire.
Pourquoi l’Amérique est invincible…
Jusqu’à ce qu’elle s’effondre sous le poids de ses propres mythes. Mais d’ici là, elle construit contre vents et marées une «geste» nationale à nulle autre pareille.
Koursk, l’ultime coup de dés
Nos médias ont unanimement salué l’incursion ukrainienne en Russie comme une «victoire tactique», un «coup de maître», une «humiliation pour Poutine». Mais se sont-ils demandé quel serait le prix de leur réjouissance? Ont-ils même compris le sens réel de cette opération?
Orwell contre Huxley: qui avait raison?
Ce qu’Orwell craignait, c’était qu’on interdise les livres. Ce que Huxley craignait, c’est qu’il n’y ait aucune raison d’interdire un livre, car personne ne voudrait en lire un. Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations. Huxley craignait ceux qui nous...
Féminisme antagoniste et effondrement civilisationnel
Quel rapport y a-t-il entre un clip de la sécurité routière, l’ouvrage d’une jeune historienne sur le coût de la délinquance masculine et un documentaire sur des femmes trompées? Le lien, c’est qu’à chaque fois, les hommes doivent porter le chapeau et sont les perdants de l’histoire. Mais il n’est pas sûr que les femmes aient à y gagner beaucoup. Dernièrement, je suis allé voir L’homme aux mille visages, un documentaire de Sonia Kronlund, qui est aussi la productrice d’une émission très prisée sur France Culture: Les pieds sur terre. Le sujet du film — cinq femmes trompées, dont une qui a eu un enfant, par un homme maladivement affabulateur et manipulateur — ne m’intéressait pas outre mesure, mais je me suis laissé convaincre avec mon épouse, par un couple d’amis qui nous en avait dit grand bien, en accord avec les critiques de presse unanimes et louangeuses. Ce film, […]