
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
Le miracle de la conscience
J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine. Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience. Dans ce...
Sept années d’apprentissage
L’Antipresse vous informe, vous divertit, vous questionne et vous accompagne depuis sept ans déjà. Mais la réciproque est aussi vraie. Pour moi, ces sept années auront peut-être été la période d’apprentissage la plus intense de ma vie. Je m’en explique dans ces quelques notes.
Confession d’un non-fumeur enragé
Outre un nom de famille assez lourd à porter, j’ai une manie en commun avec Louis XIV, le chancelier Hitler et l’ayatollah Khomeiny: je ne supporte pas le tabac.
Aide cucul à la culture
Matthias Reynard, conseiller d’État valaisan, espérait se faire un coup de pub bon marché en exhibant l’arrosoir des subventions culturelles. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il en a été pour ses frais. Ou l’art de gâcher un million en fâchant tout le monde.
Vivre sans rien
Vous ne serez pas les seuls à «vivre sans rien» et à être heureux (ou pas). Les satrapes et les vizirs de la nouvelle normalité vous montrent déjà l’exemple d’un dépouillement complet. Mais peut-être ne l’avez-vous pas remarqué?
La guerre au-delà de la guerre
Les rêveurs de paix perpétuelle et de désarmement universel s’imaginent que les luttes guerrières sont les plus désastreuses. Elles font périr en bloc, en effet, un grand nombre d’individus: mais il semble bien probable que les luttes industrielles et commerciales qui...
Comment on devient luthier avec deux mains gauches
De la passion du bois à la construction de guitares, le récit d’un parcours modèle dans la filière «école buissonnière».
Climat: c’est partout pire que partout ailleurs!
L’irrévérencieux statisticien W. M. Briggs, déjà connu de nos services (et de nos lecteurs), s’est livré à un exercice de vérification fastidieux, mais très cocasse. Il a démontré que le réchauffement climatique était pire en tout lieu de la planète qu’en tout autre lieu de la planète!
La revanche de l’homme de trop
La douzième édition des Lectures zinovieviennes avait cette année un caractère particulier: elle marquait le centenaire du grand penseur, mais aussi «le début du millénaire Zinoviev», comme l’a prédit l’un de ses grands admirateurs, par ailleurs aussi chef d’État. L’éternel opposant, banni de son pays en 1978, va-t-il devenir le philosophe officiel du monde «multipolaire»?
Pourquoi la Russie s’est-elle enlisée en Ukraine?
Je pensais commencer le récit de mes rencontres moscovites de ce mois de novembre par un autre bout, mais les événements de ces derniers jours ont fait prestement remonter au sommet de la pile un entretien captivant sur la guerre en cours et les zones d’ombre de la stratégie russe.
La Suisse n’existe plus!
Elle a perdu son rôle et sa place dans le monde, elle a saccagé elle-même ce qui faisait la force et la grandeur de sa politique et de sa diplomatie. La Suisse, qui incarnait depuis des siècles une tradition de recherche de la paix et de bons offices, est désormais aux abonnés absents. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, le 24 février dernier, la Suisse ne brille plus que par son absence et son silence assourdissant. Aucune initiative de paix, aucune proposition de dialogue… Désormais alignée sur les États-Unis et leurs alliés européens, elle n’intéresse plus personne et ne compte plus.
Un irrépressible besoin de domination
Pourquoi les élites occidentales se sont-elles mises en mode «apocalypse» depuis plus d’un demi-siècle? Cette énigme, j’ai essayé d’y apporter une réponse en déterrant des souvenirs du temps du choc pétrolier. La trajectoire hâtivement esquissée dans cet article nécessite quelques explications.