
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
«Le noir est une couleur» de Grisélidis Réal
Grisélidis Réal est devenue, malgré elle, une icône de certains milieux néoféministes et woke. Mais l’ont-ils vraiment lue?
Tout Russe ordinaire est un Poutine qui s’ignore
En rééditant «Le syndrome Tolstoïevsky» dans le premier Antipresse de l’année 2022, j’étais poussé par un pressentiment et une conviction. Le pressentiment que le rapport de l’Occident avec la Russie serait le grand enjeu de cette année et la conviction que le réveil de l’Europe passait par un retour à la raison dans ses relations avec ce pays.
Comment on a tiré l’Ours de sa tanière
Passant hier encore pour la zone la plus chaotique et la plus corrompue de l’Europe, l’Ukraine est devenue le bastion héroïque de toutes «nos» valeurs. Mais si l’on jette un coup d’œil en coulisses, ce malheureux pays apparaît comme un pion cyniquement sacrifié sur l’échiquier géopolitique par ceux-là mêmes qui s’apitoient sur son sort. Tout est dramatisé, «storyfié», canalisé vers la plus grande tragédie possible. Etrangement, le *spin doctor* de la présidence ukrainienne l’avait lui-même annoncé avec trois ans d’avance.
«La lie de la terre» d’Arthur Koestler
«Il faudra qu’un nouveau mouvement crée un nouveau climat moral où les moyens justifient la fin et non le contraire. Créer ce climat moral: je crois que c’est pour cela que je me bats.»
«Le livre contre la mort» d’Elias Canetti
Quel moyen avons-nous de nous rebeller contre notre propre finitude? Les illusions de la science ou les consolations de la littérature? Canetti se l’est demandé des années durant. Le résultat de ses méditations est angoissant et somptueux.
Xavier Moreau: L’influence et la fonction du nazisme en Ukraine
La nécessité de «dénazifier» l’Ukraine n’est-elle qu’un alibi à l’invasion russe ou répond-elle à une réalité du terrain? Il est difficile de comprendre cet enjeu sans se mettre à la place des Russes, de leur perception des menaces et de leur sentiment de l’histoire. J’ai donc posé la question à l’un des rares «passeurs» dont nous disposions aujourd’hui: Xavier Moreau, analyste français vivant à Moscou depuis plus de vingt ans.
La fracture des mondes commence par un déni d’histoire
Pourquoi l’Occident, si vigilant sur les manifestations d’extrémisme à domicile, peine-t-il tant à condamner la renaissance du nazisme dans l’est de l’Europe? S’agit-il seulement de cynisme politique, ou faudra-il plonger plus profond dans l’inconscient collectif? Un passage par l’uchronie pourrait nous aider à y voir plus clair.
Le sommeil de la raison engendre des monstres
Russie contre OTAN, Orient contre Occident, action contre communication, réalité physique contre réalité augmentée… La fracture est abyssale. Elle dessine la ligne de front d’une guerre des mondes. Pour la comprendre, il faudra de plus en plus aiguiser notre sens métaphysique.
Julien Syrac, de l’inconvénient d’être né
Dans un imposant pavé de 840 pages, un auteur d’à peine 32 ans a livré une fresque souveraine de la dérive totalitaire où nous avons basculé en 2020. «Déshumanité» est le titre de son livre, et aussi le diagnostic qu’il pose sur les deux années de dystopie covidienne qui s’achèvent ces jours-ci.
Crypto
Quand la monnaie des Etats vaut peau de balle, le néant lui-même devient valeur refuge…
Le Grand Bond vers la société du pass, ou l’ère de la désactivation
Au lendemain de la levée des mesures en Suisse le 17 février, une question semble flotter dans l’air: le certificat covid est-il définitivement aboli? Suspendu? Sera-t-il réinstauré aux premiers éternuements de cet automne, au premier test PCR positif dans une école primaire? Sans nous livrer à de hasardeuses prédictions, on voit mal les autorités, ici comme ailleurs, renoncer définitivement à ce nouvel outil.
Paysage médiatique suisse: un suicide par bâillement
Jusqu’à quel point peut-on assimiler les capitaines de médias à des paysans de montagne, et à quel moment cela devient-il une injure aux paysans?