L’année du rhinocéros
Un conte du Nouvel An qui pourrait servir d’introduction générale à l’année qui démarre.
Un conte du Nouvel An qui pourrait servir d’introduction générale à l’année qui démarre.
Le passage de l’année est traditionnellement l’heure des bilans et des pronostics. Nous avons bien des sujets à traiter, entre l’Alcatraz numérique qu’on nous prépare, la bataille des cryptomonnaies, les enjeux de la guerre en Ukraine et des foyers de conflits partout autour, du Kosovo au Kazakhstan en passant par l’Arménie, la course à l’apocalypse de l’empire américain… Mais c’est notre petite Europe, celle où nous vivons, qui m’a fasciné par son involution assez burlesque vers le contraire exact des valeurs dont elle se réclame.
L’Allemagne, ce «nain géant» de l’Union européenne, illustre ces derniers temps son rôle d’eunuque de l’empire atlantiste. Nous avons vu la semaine dernière son art du léchage de bottes, nous découvrons ici qu’elle sait aussi bien manier le fouet. Bismarck, Guillaume et tous leurs junkers balafrés doivent se retourner dans leurs tombes…
Quel rapport entre la confession de l’ex-chancelière allemande sur les accords de Minsk et les nuages de guerre qui s’accumulent sur le sud de la Serbie et le Kosovo? Ce rapport est pourtant essentiel si l’on veut saisir la duplicité ontologique de la politique occidentale. Un peu d’histoire et un peu de mythologie nous aideront à l’éclairer.
Des milliards amassés puis engloutis comme dans un trou noir, des schémas de blanchiment et de ristournes politiques sur fond de guerre en Ukraine, une «banque» qui ressemble à un poker pipé, des stars de la blockchain qui tombent comme des mouches… Avant que le cinéma populaire ne s’en empare, lançons une patrouille dans la *Zone* dangereuse et fascinante des cryptomonnaies.
L’Antipresse vous informe, vous divertit, vous questionne et vous accompagne depuis sept ans déjà. Mais la réciproque est aussi vraie. Pour moi, ces sept années auront peut-être été la période d’apprentissage la plus intense de ma vie. Je m’en explique dans ces quelques notes.
Vous ne serez pas les seuls à «vivre sans rien» et à être heureux (ou pas). Les satrapes et les vizirs de la nouvelle normalité vous montrent déjà l’exemple d’un dépouillement complet. Mais peut-être ne l’avez-vous pas remarqué?
La douzième édition des Lectures zinovieviennes avait cette année un caractère particulier: elle marquait le centenaire du grand penseur, mais aussi «le début du millénaire Zinoviev», comme l’a prédit l’un de ses grands admirateurs, par ailleurs aussi chef d’État. L’éternel opposant, banni de son pays en 1978, va-t-il devenir le philosophe officiel du monde «multipolaire»?
Pourquoi les élites occidentales se sont-elles mises en mode «apocalypse» depuis plus d’un demi-siècle? Cette énigme, j’ai essayé d’y apporter une réponse en déterrant des souvenirs du temps du choc pétrolier. La trajectoire hâtivement esquissée dans cet article nécessite quelques explications.