culture
Aimer hier… Et aujourd’hui?
Les sentiments se rétrécissent comme peau de chagrin; plus personne ne s’épanche sur ses états d’âme, l’amour est relayé à la cave, même la vie intérieure n’intéresse plus. Tel est le désolant constat de Günther Anders des générations avant la déshumanité post-covidienne…
Hors saison
Je me suis embarqué vers la Sicile sur un paquebot presque désert et dans mon pardessus d’hiver. Débarrassée des fourmilières du tourisme de masse, allais-je voir cette synthèse des civilisations méditerranéennes sous son vrai visage? Voici quelques aperçus de ce voyage à rebours du temps.
Ciné-autopsie
Combien de fois me suis-je dit, en contemplant ces derniers temps l’agonie française: n’est-ce pas Que la fête commence à la mode Pétain? Et ces «élites» robotisées, ne semblent-elles pas sorties d’une pantalonnade posthume de Jacques Tati? Avec son livre sur la disparition de la France au cinéma, Nicolas Bonnal met des images sur nos plus obscures intuitions. Le paradoxe: en illustrant la mort de la France, il la rend plus vivante que jamais, une dernière fois…
Désaliénation
Serions-nous arrivés à ce point de bascule ironique où l’univers psychiatrique paraît moins aliéné que la société «normale». A Malévoz, on pourrait le penser…
Gabriel García Márquez, la rumeur et la contagion délirante
Gabriel García Márquez n’était pas seulement le romancier génial de *Cent ans de solitude* et d’autres grandes œuvres. Il écrivit beaucoup de contes, dont certains sont publiés. Parmi ces contes, l’un d’entre eux n’a, à ma connaissance, jamais été inséré dans un livre. Il s’intitule «Algo muy grave va a suceder en este pueblo»: «Quelque chose de très grave va arriver au village».
SUARÈS, André
Pour que l’homme soit un automate parfait, il faut d’abord qu’on le purge de l’esprit; ou, ce qui est pis, que l’esprit soit réduit à un rouage.» («Vues sur l’Europe.»)
García Márquez: l’amour aux temps du choléra
L’amour se commande-t-il? Se décide-t-il? A ces énigmes, les plus cuisantes d’une vie humaine, Gabriel García Márquez a tenté de répondre par un roman flamboyant d’une passion quasi insoutenable.
Cormac McCarthy, le dernier sondeur des abîmes
L’auteur de «La route» et de «Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme» est mort en juin dernier. McCarthy n’était pas seulement le dernier géant de la littérature américaine, c’était aussi à sa manière un théologien immergé dans le mystère du Mal dans le monde. Pour l’Antipresse, notre ami Juan Asensio a rédigé cette salutation à l’un de ses auteurs phares.
García-Márquez: sur les traces de Simón Bolívar
«On ne meurt pas quand on veut, mais seulement quand on peut». Cette phrase, issue de son chef-d’œuvre *Cent ans de solitude*, Gabriel García Márquez semble la prédestiner à son roman sur les derniers instants de la vie de Simón Bolívar, *Le Général dans son labyrinthe.