lecture
Les services spéciaux comme dernier recours
D’une manière générale, le régime occidental est en proie à un très grand nombre de tensions, tensions auxquelles il aurait peine à survivre si les services spéciaux n’étaient justement là pour les contenir. Se substitueraient-ils, en fin de compte, au régime lui-même?
«Prendre le maquis avec Ernst Jünger» d’Eric Werner
La marge de manœuvre de l’individu à l’ère de l’Etat total est faible, nous dit Eric Werner: il peut faire très peu de choses, en réalité. Mais cela ne veut pas dire rien. De ce très peu, en compagnie de Jünger, il tire tout l’arsenal de rébellion possible.
Et l’œuvre de Klemperer aujourd’hui?
A l’époque de la publicité omniprésente, la réflexion de Klemperer demeure d’une actualité aiguë. Mieux que tout le monde, il avait compris le pouvoir d’envoûtement et de dépossession de soi que véhiculaient les mots de la langue.
Le roman, dernier refuge des espions?
A notre époque, écrire des livres sur l’espionnage est la seule manière d’être espion: il n’y en a pas d’autre. Car s’il est quelque chose qui ressort du roman posthume de John le Carré, c’est bien que l’espionnage aujourd’hui est mort.
Klemperer: le tournant de la guerre (1939-1945)
L’auteur de «La langue du IIIe Reich» fut un témoin de premier plan de la dérive totalitaire allemande. Nous poursuivons ici la lecture de son Journal, riche en descriptions poignantes.
Klemperer, Victor
«Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic: on les avale sans y prendre garde, ils semblent ne faire aucun effet, et voilà qu’après quel temps l’effet toxique se fait sentir.» (Lingua Tertii Imperii)
Klemperer: témoignage sur la montée du nazisme (1933-1938)
L’étude que Victor Klemperer a consacrée à la rhétorique du nazisme est un texte de portée universelle qui permet de comprendre la logique intime de tous les phénomènes totalitaires. Ariane Bilheran entreprend un portrait détaillé de ce grand témoin du XXe siècle.
«Les Français de la décadence» lu par Juan Asensio
Dérogation inédite aux règles de cette rubrique: ce n’est pas un livre publié que nous vous invitons à lire cette fois, mais un essai critique sur un roman énorme, maudit et introuvable. Un essai de Juan Asensio qui, il est vrai, a lui-même l’ampleur d’une longue nouvelle et le panache d’un grand pamphlet.
Rêves de Russie
Derrière le roman sur le «Mage du Kremlin» se cache un personnage réel. Vladislav Sourkov continue de rêver d’une alliance avec l’Occident par-delà les ruptures actuelles.