Littérature
Un miroir noir dans une forêt obscure
L’explosion en série de bipeurs piégés au Liban, le 17 septembre 2024, n’aura peut-être été qu’une diversion tactique. Son impact psychique restera pourtant plus durable que celui d’un bombardement de masse. C’est comme si nous venions d’entrer de plain-pied dans l’ère de la «vile poussière intelligente» que prophétisait Julian Assange.
Amiel, le temps retrouvé
Le discret professeur genevois est l’auteur, peut-être, du plus imposant Journal intime jamais publié. Quoique très personnel, il offre également un témoignage irremplaçable sur la bascule des temps. En sa compagnie, nous arpentons les dernières aires de calme et de silence avant le déferlement de la Modernité sur nos villes.
Le totalitarisme ordinaire: à la recherche de la vérité perdue
La semaine dernière (AP460), j’évoquais le statut de la vérité qui, par temps totalitaire, se reconnaît en tant que vérité parce qu’elle est considérée comme scandaleuse et traitée en paria. Mais est-il bien sûr que «la vérité nous rendra libres» et que «la vérité vaincra»?
Le journal intime: un ancrage dans la fuite du temps
Beaucoup de gens tiennent leur journal comme ils respirent, sans y penser. D’autres ne pensent même pas à le tenir. Pourtant, c’est une lettre précieuse qu’on adresse chaque jour à l’être qu’on va devenir…
Le totalitarisme ordinaire: traumatisme, amalgame, mensonge
Lorsque les périodes deviennent totalitaires, la vérité est surtout présente dans ce qui n’est pas nommé. Il faut toujours interroger ce que l’on nous montre de manière évidente et ce que l’on nous cache.
«Moi aussi, je suis en Arcadie»
À la faveur d’une demande d’exploration pour mon atelier Savoir des Anciens, j’ai dû récemment replonger dans les *Bucoliques* du poète latin Virgile, ainsi que dans *Les Fastes* et *Métamorphoses* d’Ovide, qui décrivaient l’Arcadie comme un lieu idyllique, peuplé de bergers amoureux vivant en harmonie avec la nature. Et je me suis dit qu’au milieu de tant d’atrocités et d’affreuses nouvelles dans notre monde actuel, un détour par le mythe et le destin du mythe ferait le plus grand bien à nos lecteurs.
Avalon
Cela me paraît de plus en plus incroyable à mesure que le temps passe, mais j’ai connu les frénétiques années 1980. On draguait au son de la New Wave, dandyesque, dansant, érotisé et so british. C’était chargé de langueurs, de sous-entendus et d’allusions artistiques, comme un bal masqué dans un palais vénitien.
L’ermite des tempêtes
On hésite toujours un peu avant de dévoiler de tels lieux. Le mieux serait peut-être de l’enfermer dans l’album de souvenirs de son cœur et d’y retourner, si possible incognito, lorsque l’occasion se présente. D’un autre côté, il me semble que de ne pas en parler en ces temps troublés serait cruel,un peu comme refuser l’eau à l’assoiffé. Car la simple existence de cette forteresse, et du chevalier qui l’habite, constitue une bonne nouvelle et une défaite de l’empire du Rien.