Psychologie
Pères de France
Ce portrait qu’un écrivain français traça de son père, vers la fin du siècle dernier, serait probablement étudié de nos jours dans des colloques de psychiatrie. Oui, en effet, c’était un monstre. Mais à force de pathologiser les excès des grands caractères — et donc aussi leur grandeur — nous finirons par fabriquer des non-entités auxquelles personne n’aura l’idée de consacrer un livre.
Anciennes maisons
Il y a les maisons hantées — et puis les maisons qui nous hantent. Elles nous relient à notre passé. Elles sont notre double en miroir. Elles nous donnent le sentiment d’une permanence, d’un centre géographique de notre vie. Ou n’est-ce qu’une illusion?
De la bienveillance
C’est une belle qualité qu’on invoque sans trop y réfléchir. Nous aimons la bienveillance, nous sommes heureux d’en bénéficier de la part d’autrui, mais que veut-elle dire vraiment, et sommes-nous bienveillants nous-mêmes? Derrière cette vertu discrète, c’est un vaste horizon des psychologies humaines qui s’ouvre à nous.
Le poison mortel: droit à mourir ou droit à tuer?
Désormais, en France, les «médecins» seront autorisés à tuer une personne sur la simple expression orale d’un désir de mourir. Mais l’expression du désir de mourir ne fait-elle pas partie de phases de la vie? Quand on dit: «je veux mourir», cela ne veut-il pas pas dire plutôt: «ne m’abandonne pas?»
Géopolitique de la compassion
Nous avons pris l’habitude de pointer du doigt les dirigeants et leurs idéologues, de jeter des fléchettes sur leur tronche épinglée au mur. Et où cela nous a-t-il menés? Nulle part. On ne comprend rien à ce monde en le réduisant aux individus et à leurs passions. Voici, exemples en main, une manière de voir au-delà de leurs travers et de leurs faiblesses.
Protéger nos enfants… de l’Etat!
Quand les institutions internationales et les Etats s’emploient à normaliser la pédophilie, les parents restent leur dernier recours. Encore faut-il qu’ils sachent à quoi ils ont affaire. Le livre d’Ariane Bilheran et Régis Brunod nous donne des armes pour reconnaître et combattre ces abus généralisés.
L’ennemi imaginaire
Nous avons désormais un bel ennemi extérieur, effrayant à souhait, et tellement bien venu pour resserrer nos rangs et faire taire les grincheux. Mais ce n’est pas le seul dans la palette des épouvantails utiles. De loin pas! On ne peut plus tourner le bouton de la radio sans tomber sur quelqu’un vous parlant de la «menace russe». Personne ne se demande si cette menace existe réellement: ce point est considéré comme acquis et n’est donc jamais examiné en lui-même. Certes, les gens ne sont pas toujours d’accord entre eux. Certains voudraient envoyer des troupes en Ukraine, d’autres non. D’autres encore parlent d’«économie de guerre»: où trouver l’argent? Mais il y a une ligne rouge que personne ne franchit jamais: celle, effectivement, qu’on franchirait si l’on disait que la «menace russe» n’existe pas, sinon dans la tête de ceux qui en parlent: en d’autres termes que c’est un pur produit de […]
Ces voix dans nos têtes (3/3)
Tout compte fait, lorsqu’on se penche sur les pratiques et les intentions du façonnement scientifique de l’âme humaine, on finit par retomber sur des «sciences» qu’on n’appelait pas «occultes» sans raison.
Ces voix dans nos têtes (2/3)
La démocratie moderne nécessite, pour être gouvernable, l’assentiment des populations. Mais elle n’est pas très regardante sur la manière dont cet assentiment est obtenu, voire… arraché!