culture
CULTURE | Adonnons-nous à la prodomie!
Nous savons quel mot vous vient à l’esprit, mais celui-ci est, en quelque sorte, son contraire! L’excellent blog Savoirs d’Histoire déterre encore une de ces coutumes oubliées qui dépeignent une civilisation. Construite sur l’adjectif proz, preux, la prodomie qualifie le courage et la vaillance guerrière. Les «chansons de prodomie», ainsi, sont de «véritables hymnes célébrant la foi et la bravoure de ceux qui ont pris part aux Croisades» qui «créent et immortalisent le mythe du chevalier courtois idéal». Le détournement, puis l’oubli de cette vertu essentielle en dit long sur l’évolution de la civilisation. Et Savoirs d’Histoire de conclure: «L’une des dernières apparitions du mot, dans un dictionnaire de 1770, rapporte qu’il « signifiait autrefois homme sage, prudent, expérimenté. Maintenant on ne le dit qu’odieusement en parlant d’un vieillard qui vit à l’ancienne mode ». C’est trop navrant et je ne saurais l’expliquer, mais comme les modes sont cycliques et reviennent […]
MEDIAS | La télévision, un outil du passé
Combien de fois a-t-on entendu les journalistes TV affirmer que le livre n’a pas d’avenir? Or les études menées en France montrent que… c’est çui qui dit qui y est! On découvre ainsi dans Le Figaro que «la télévision vieillit aujourd’hui plus rapidement que la population française», que «la télé a perdu tout ou partie de la population» (selon le DG aux programmes de France télévision) que «c’est un outil que les jeunes ne regardent pas». < p> Bref, le jeune public a décroché et s’est tourné vers la vidéo. «La télévision est en train d’acter que les jeunes ne sont pas des vieux téléspectateurs qui s’ignorent». Il va donc falloir inventer fissa de nouveaux outils de cerveaulavage de masse…
ECHOS | Le Cannibale lecteur se livre à Versus (RTS 2)
Le 6 février 2019, Pascal Vandenberghe était l’invité de Versus à la Radio suisse romande pour évoquer Cannibale lecteur son recueil de chroniques littéraires parues dans l’Antipresse. Etonnant parcours d’un autodidacte et célébration des grandes lectures, à écouter avec jubilation. «Le recueil de chroniques qui vient de paraître montre un autre visage du patron des librairies Payot. Celui dʹun homme qui sʹest frayé, seul, un chemin à travers les livres pour en tirer la substantifique moelle. Dʹemblée, Pascal Vandenberghe le souligne, il aime par-dessus tout les livres qui nourrissent, posent des questions et obligent à la réflexion. Essais, journaux intimes, biographies, entretiens et romans, tout est bon pourvu que cela donne du sens. Point besoin non plus de courir après lʹactualité, il sʹagit plutôt de redonner vie à des auteurs ou des livres oubliés ou méconnus. Comme autre principe, lʹauteur parie sur lʹintelligence et la gourmandise du lecteur. Cannibalisme partagé!» […]
CINEMA | Kustendorf, le compte rendu
Dans IO, l’excellente gazette des festivals, Marie Sorbier livre un compte rendu lyrique du dernier Küstendorf. L’onirisme du lieu y est très bien rendu: «…un trajet initiatique qui ne dit pas son nom, innocents que nous sommes, ignorants de ce qui nous attend. Car si tout festival se devrait d’être une expérience, celles que nous réserve Küstendorf se placent directement sur le podium. Emir Kusturica, avec ses deux Palmes d’or et son amour pour la Serbie, nous invite chez lui, et au-delà du gîte et du couvert c’est littéralement dans son rêve devenu chalets en bois et salles de cinéma que nous sommes accueillis pendant cette semaine hivernale. Passer les portes du village, c’est accepter un voyage dans l’utopie du cinéaste, où stars en doudoune et jeunes réalisateurs partagent pendant cinq jours la passion de l’image et l’énergie communicative de la musique des Balkans.»
HISTOIRE | Pourquoi les chapeliers étaient-ils vraiment toqués?
HISTOIRE | Pourquoi les chapeliers étaient-ils vraiment toqués? L’excellent, passionnant et drôlissime blog Savoirs d’Histoire nous révèle un secret que nous croyions tout droit sorti de l’imagination débordante de Lewis Carroll. Il n’y a pas que dans Alice au pays des merveilles que les chapeliers étaient fous! Bien au contraire, ils l’étaient dès le XVIIIe siècle de manière, pour ainsi dire, corporative. Le chapelier était toqué, si l’on peut dire, ès fonctions, comme le journaliste est de gauche. Mais, en l’occurrence, il ne s’agissait ni de mode ni de conformisme social, mais d’un phénomène chimique bien précis lié, me croirez-vous, au «secrétage»… La clef de l’énigme est à découvrir sans tarder sur Savoirs d’Histoire…
Coming out
«Bohemian Rhapsody» n’est pas seulement le énième biopic d’une star du show-business. C’est aussi un puissant «bildungsroman» et un chant d’amour pour la famille. On le regarde la gorge serrée, à la fois pour la performance des acteurs et pour les vérités humaines simples et déchirantes qu’il parvient à glisser dans la cavalcade débridée d’un des plus grands groupes rock du monde.
lire plusAntipresse, une chronique de ce temps
Pour une fois, l’Antipresse se désinvite… elle-même! A l’occasion de notre 156e semaine, j’avais envie de composer une sorte de bilan intermédiaire du travail de l’Antipresse. Les questions d’Hervé, l’un rédacteurs du «Saker francophone», m’ont fourni le cadre et l’occasion de ce retour sur soi. Voici donc une sorte de credo qui rendra notre démarche plus familière aux nouveaux abonnés, mais qui rafraîchira peut-être aussi la mémoire des anciens. (Slobodan Despot)
Anne-Laure Blanc: la littérature pour la jeunesse n’est pas morte. Au contraire!
Ayant eu la chance de lire, enfant, de somptueux livres de jeunesse, Anne-Laure Blanc a voulu transmettre aux générations suivantes cette quête du beau livre — et surtout du beau livre contemporain. Car (bonne nouvelle!) il en paraît chaque année et d’excellents! Depuis 2012, aidée par de nombreuses bonnes volontés, Anne-Laure anime le blog «Chouette, un livre!» Elle vient de publier, avec Valérie d’Aubigny et Hélène Fruchard, «Une bibliothèque idéale — Que lire de 0 à 16 ans?» (Éditions Critérion). Nous lui avons posé quelques questions au sujet de cette démarche porteuse d’espoir.
lire plusErasme: la folie gouverne le monde
L’*Eloge de la Folie* d’Erasme est l’un des textes phares de la Renaissance. Il annonce aussi la lassitude des institutions et le besoin d’un retour au texte brut des évangiles, trahi par les pouvoirs spirituels et temporels.