économie
Le dossier santé dématérialisé: bientôt le tour du patient?
«De l’inconvénient d’être né». Ce recueil d’aphorismes de 1973 que l’on doit au maître de l’autoconscientisation du néant, Emil Cioran, devrait être offert aux anciens conseillers fédéraux Johann Schneider-Ammann et Doris Leuthard. Qui sont allés, dans la plus parfaite opacité, discuter des *inconvénients* du secret médical avec les professionnels du santé-business.
SCANDALE | Complot contre la sphère privée des patients suisses
Il faut lire plusieurs fois pour y croire le compte rendu de la réunion secrète tenue en octobre entre deux conseillers fédéraux et les représentants des cartels qui régentent la Suisse. Entre le bâton, la carotte et le chantage, on découvre que les autorités élues travaillent main dans la main avec les lobbies pour déposséder les citoyens (et les médecins) de leur dossier médical. On s’étrangle, on se pince, et puis l’on s’interroge. Comment les représentants des institutions peuvent-ils être plus prédateurs que les «pharma» dans cette tentative de hold-up des données privées les plus sensibles, celles de la santé? Comment les représentants des institutions osent-ils comploter avec les industriels contre la liberté des médecins garantie par le législatif? Comment un ministre ose-t-il suggérer qu’on prive de licence des médecins uniquement pour leur scepticisme à l’égard du dossier électronique? Enfin, et accessoirement, où et comment une entreprise privée de parfumerie […]
Le libéralisme comme réalité (1)
Du dernier livre d’Alain de Benoist, «Contre le libéralisme», on ne dira assurément pas qu’il est inactuel. La crise qui se développe un peu partout aujourd’hui en Europe n’épargne, en effet, pas les idéologies, en particulier l’idéologie libérale, qui est aujourd’hui l’idéologie dominante (Alain de Benoist dit: l’idéologie de la classe dominante).
lire plusRendez-nous le cash !
Un chien peut être dévoré par un lion, dit le proverbe, mais plus sûrement par les puces. C’est à pas de puces qu’on nous prive de nos libertés. Par exemple, en supprimant la monnaie liquide. Y avons-nous suffisamment prêté attention ?
Arnaud Dotézac: pourquoi Macron remonte-t-il dans les sondages ?
La cote de popularité d’Emmanuel Macron finissait l’année 2018 à seulement 20% pour IPSOS et 23% pour IFOP Paris Match. Mais ce dernier institut le plaçait à 34% le 5 février dernier. Une remontée spectaculaire qui le ramenait à son niveau d’octobre (33%), soit avant le début du mouvement des Gilets Jaunes. Eclairage de ce phénomène paradoxal avec notre «décodeur», Arnaud Dotézac.
La fabrique du Drone
Le Drone de l’Antipresse vient d’accomplir son premier tour de calendrier. Voici 52 semaines que nous avons lancé cette version PDF de l’Antipresse et nous sommes fiers de n’en avoir manqué aucune. Ce premier anniversaire est l’occasion de lever un coin du rideau sur ses coulisses… mais aussi de montrer pourquoi la gratuité de l’information sur l’internet est la plus colossale des fake news!
lire plusLes gilets jaunes et l’immigration : un débat dans le débat
Dans son discours du 10 décembre dernier consacré aux gilets jaunes, le président Macron a glissé une petite phrase sur l’immigration : « Je veux aussi que nous mettions d’accord la Nation elle-même sur ce qu’est son identité profonde, et que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter ». Cette phrase s’est perdue dans le reste du discours, mais elle n’en retient pas moins l’attention.
«Féodalité managériale»: la multiplication des «jobs à la con»
Pour David Graeber, les jobs à la con (à ne pas confondre avec les «jobs de merde», qui eux ont leur utilité) représentent une part appréciable de l’ensemble des emplois actuels. L’enquête qu’il a menée propose un panorama cruellement réaliste du monde du travail au début du XXIe siècle.
Mme Leuthardt et la stratégie du choc
Doris Leuthard est une ministre suisse. Durant une dizaine d’années elle a été en charge des transports, de la poste, et d’un certain nombre d’autres choses encore. Elle vient d’annoncer son prochain départ du gouvernement. De prime abord, on serait tenté de dire: et alors? Mais ce non-événement n’en a pas moins suscité de nombreux commentaires.