islam
SUISSE | Genève «suspend» sa formation d’imams
Une dépêche de l’ATS nous apprend que «faute d’un nombre suffisant d’inscriptions, le projet-pilote de formation des imams à l’université de Genève ne sera pas reconduit». C’est l’épilogue d’une entreprise incongrue, mal pensée et irréaliste dont on pourrait sourire si elle n’impliquait pas un enjeu central — l’intégration de l’islam dans une société démocratique européenne. L’Antipresse avait été l’une des seules voix à s’opposer de manière ferme à ce détournement de l’instution universitaire confié à un professeur moralement compromis (voir «Soumission à la genevoise», Antipresse 62 du 3.9.2017). Pour mémoire, un premier bilan de faillite a été sussuré au plus creux de l’été dernier, avec entre autres un constat sidérant: les futurs imams suisses romands ne maîtrisaient même pas les rudiments de leur langue d’«intégration». «les participants ont énormément travaillé, mais une majorité n’a pas réussi à atteindre le niveau de français B2 exigé par l’université pour les formations continues.» […]
Arnaud Dotézac : où finit le criminel de droit commun, où commence le djihadiste ?
Complot, coïncidence, fatalité ? L’attentat du marché de Noël à Strasbourg a donné lieu à un flot d’interprétations et d’accusations mutuelles et, de fait, rejeté au second plan la jacquerie des Gilets jaunes. En dernière minute, notre contributeur régulier Arnaud Dotézac nous livre quelques faits et réflexions sur la nature exacte des relations entre l’assassin et le pouvoir qui le « suivait ».
La vengeance d’Ibn Saoud
«Venez en paix, repartez en pièces» *(Come in peace, leave in pieces)* est la nouvelle devise attribuée par le village global aux institutions d’Arabie saoudite suite à la boucherie dont a été victime l’opposant Jamal Khashoggi à Istanbul. Le crime est si effronté, si ahurissant, qu’on ne peut s’empêcher de rire. Mais que nous dit-il sur *eux*? Et sur *nous*?
lire plusSummertime blues, version helvétique
Les trois languides non-affaires de la mi-été, ou comment les médias de grand chemin de Suisse romande font une fois de plus la preuve de leur inutilité.
Marin Mincu: Dracula nous parle
Ce printemps, les éditions Xenia publient un chef-d’œuvre de la littérature roumaine, qui est également une grande méditation historique. Oserait-on réhabiliter la figure de Vlad Tepes, dit *Dracula*? Marin Mincu s’est en tout cas attelé à restituer sa vie intérieure, sa *voix* plutôt, au travers d’un *Journal* de détention poignant et profond, salué en son temps par un Umberto Eco. Ce terrible chef de guerre parlant à la première personne nous restitue toute l’horreur de l’époque où il vécut, mais également la subtilité des divisions qui ont failli faire tomber l’Europe sous la coupe ottomane.
Denis Ducatel: Pâques en Syrie
Nous avons reçu ce témoignage poignant de notre ami Denis Ducatel, traducteur et éditeur suisse, aujourd’hui bénévole pour une organisation humanitaire française. Nous le transmettons tel quel. (SD)
Résurrection
Le 23 mars dernier, dans un supermarché des faubourgs de Carcassonne, deux conceptions du sacrifice se sont confrontées. Et l’une a égorgé l’autre. Mais laquelle a vaincu?
Une taupe parmi les migrants
Pourquoi le reportage par immersion dans le milieu migratoire n’a-t-il pas la cote?
La mauvaise chute de Tariq al-Capone (2)
Tariq Ramadan est-il «tombé comme Mossoul et Raqqa», dans un combat frontal, ou sommes-nous en train de jubiler parce qu’il s’est pris les pieds dans le tapis? Vu l’influence du personnage auprès d’une partie de la communauté musulmane et d’une certaine «claque» intellectuelle occidentale, la question n’est pas sans importance.