totalitarisme
Éloge de l’apathie
Vous dites que vos droits individuels ont été violés? Vous n’avez aucun droit. Sauf, peut-être, celui d’accepter lucidement votre situation réelle face à l’État. Un éveil laborieux — et peu probable — dans un pays comme la Suisse où la confiance dans l’autorité vous a été inculquée depuis la nuit des temps.
COURRIER • Quelle place pour l’humain dans l’hôpital-entreprise?
Réaction à l’article d’Éric Werner «Du totalitarisme en Suisse? Voyons…» (AP435) Eric Werner évoque les violences policières, justifiées par des procédures. Cette notion de procédures et ses conséquences m’ont incité à faire un lien avec les protocoles hospitaliers, sources de sévices, issus du «Plan Hôpital 2007» et sa T2A (tarification à l’activité) ainsi que de la Loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire) ou Loi Bachelot promulguée en 2009. J’ai travaillé sept ans dans un hôpital; ces années furent douloureuses. Encline à secourir mon prochain, j’ai tout d’abord ouvré en tant que sapeur-pompier volontaire dans un Centre de Secours en Montagne (à Courchevel) puis secouriste au sein de plusieurs associations de protection civile. En intégrant un SAMU-Centre 15 puis différents services hospitaliers, je croyais naïvement remplir une mission de service public qui s’appuyait sur des valeurs, tant humaines que sociales. Quelle ne fut ma surprise en découvrant que le patient en tant qu’individu […]
«L’Histoire splendide» ou la rébellion des mots
Écrire pour ne pas devenir fou. Combien d’âmes recluses ont-elles recouru à ce remède au temps de la dystopie sanitaire? Lire pour combattre le dessèchement spirituel: qui n’a pas eu recours à ce refuge? A la jonction des deux, une démarche «thérapeutico-littéraire» d’Ariane Bilheran. Et un livre, étrange, énigmatique, posé comme une métaphore du labyrinthe angoissant que nous avons traversé.
Du totalitarisme en Suisse? Voyons…
Dans nos deux précédentes chroniques, nous avons parlé de la dictature sanitaire en France, au travers de *L’attestation*, le très beau livre de Théo Boulakia et de Nicolas Mariot. Intéressons-nous un peu maintenant à ce qui s’est passé en Suisse pendant cette période.
Une passion qui s’avance masquée
La guerre, montée sur son cheval rouge, est le deuxième fléau de l’Apocalypse. C’est, dit-on, la pire des calamités qu’il faut éviter à tout prix. Vraiment? N’y a-t-il pas des cas où la guerre est envisagée comme une solution opportune, une issue désirable, voire une volupté?
IONESCO, Eugène
«Le fanatisme défigure les gens […], les déshumanise.» (Ionesco, le 23 janvier 1960).
MARQUE-PAGES • La semaine du 25 février au 2 mars 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
L’effondrement (3)
Ce qu’il y a d’intéressant dans le développement actuel, c’est la symétrie observable entre politique intérieure et extérieure. Les deux vont de pair. D’un côté, un bellicisme virant de plus en plus à l’hystérie, de l’autre une accélération de la dérive autocratique.
L’école des terroristes: les prémices de la Révolution russe
La révolution d’Octobre en Russie fit officiellement basculer le monde dans l’ère totalitaire. Elle fut précédée d’une intense lutte politique, sociale et idéologique dont le terrorisme fut l’un des fers de lance. Un «témoin de l’histoire», imaginé par un romancier russe, a livré la psychologie des jeunes militants qui se sacrifièrent pour l’instauration d’un rêve de liberté qui finit en cauchemar. Est-ce un hasard si le roman portait en sous-titre «le livre des fins»?