
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
Michel Terestchenko: banalité du bien, banalité du mal
S’il est un livre méconnu, mais que tout le monde devrait avoir chez lui, c’est bien *Un si fragile vernis d’humanité. Banalité du bien, Banalité du mal* de Michel Terestchenko.
Zeitgeist 2025: le désenlèvement d’Europe
2025 est si *oubliable* qu’elle restera dans les mémoires pour cette raison même. En Europe, elle a transformé en réalité vécue ce qui n’était que spéculations conspirationnistes ou rêveries sociopathologiques. Au point de rendre le continent infréquentable.
La parabole du roi de Maragor
Ainsi parla le Bienheureux à Narada. Le Seigneur du Jataka dit à son conseiller préféré: «Connais-tu l’œuvre du roi de Maragor? As-tu entendu son nom? Ses actes te sont-ils familiers?» Le Conseiller, regardant autour de lui, murmura: «Seigneur, ce nom maléfique est...
Les pirates des Caraïbes et les pirates de Bruxelles
Les deux comparses occidentaux, États-Unis et Union européenne, s’agitent de manière particulièrement fébrile sur la scène internationale. Deux récentes actions semblent aggraver un constat désormais ancien: leur dédain de la plus élémentaire légalité.
Jacques Baud et la guerre de l’ombre
L’une des conséquences les plus absurdes des sanctions prononcées par l’UE contre Jacques Baud est que, résidant à Bruxelles, il ne peut plus visiter sa propre exposition en Suisse. Nous l’avons visitée, et nous recommandons à tous de faire le déplacement. Pas uniquement par solidarité!
Au pays du soleil indolent, 5: l’Hyperoccident
Les observations et les souvenirs, visuels et sensoriels, se décantent et l’esprit s’interroge: quel est le secret de cet exotisme absolu doublé d’une complète familiarité que ressent le voyageur occidental au Japon? Comment ont-ils fait pour devenir aussi proches de nous tout en restant aussi éloignés?
Physiologie de la liberté
Notre corps, nous explique Diego Bischof, est cette réalité organique et sensorielle que toute loi humaine devrait reconnaître et respecter en premier lieu. Or notre époque d’hyperdomestication a décidé de passer outre cette ligne rouge. Les réglementations de vitesse aberrantes en sont une illustration.
Hiroshima
C’est aujourd’hui une cité propre et ensoleillée. Hiroshima l’était aussi le 6 août 1945 jusqu’à 8 heures et 15 minutes. Dès cet instant, elle est devenue un abîme de nuit aveuglante qui incarne le XXe siècle. Peut-on voir le Japon en s’épargnant cette visite au cœur du mal moderne?
L’homme rêve de devenir machine
Ce à quoi le monde moderne a appliqué toutes ses forces, même quand il a prétendu faire de la science à sa façon, ce n'est en réalité rien d'autre que le développement de l'industrie et du « machinisme » ; et, en voulant ainsi dominer la matière et la ployer à leur...
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.
2015-2025: le chamboulement et la permanence
Avant-propos à la Chronique de la décennie 2015-2025, sélection de textes des dix premières années de l’Antipresse. Depuis le 6 décembre 2015, il ne s’est pas passé une semaine sans que l’Antipresse ne livre son grain de sel sur la course du monde. Avec le temps, malgré la succession des contributeurs et la variété des thèmes, une voix particulière a fini par s’imposer. Une voix ou une voie: tour à tour chemin de traverse ou grand-route, souvent en opposition radicale avec le consensus médiatique. Parfois aussi, selon les circonstances, en accord momentané avec lui. Car nous n’étions pas guidés par nos idées a priori, mais par le souci de dire le vrai. Franchise Or il n’y a pas moyen de dire la vérité des choses en n’étant pas franc soi-même, dans les deux sens du mot: libre et sincère. Les analyses les plus détachées sont pour partie le reflet de […]
Des docteurs fiers et ignorans…
Des Docteurs fiers & ignorans sont souvent cause que les hommes ne croient rien, en voulant les assujettir à croire tous la même chose. — Jean-Pierre de Crousaz, 1663-1750, pasteur,philosophe, professeur, mathématicien (via JPM).