
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
La colonisation militaire de la Suède
Alors que le drapeau suédois flotte au quartier général de l’OTAN à Bruxelles et que nombre de média et d’autorités saluent cet événement, bien peu ont relevé un autre traité que la Suède a signé avec son ami américain, faisant d’elle un protectorat. Ce qu’Olof Palme eût à tout prix voulu éviter est — peut-être — en passe d’être mis en place.
In memoriam: neutralité suisse (1815-2022)
Merci, mais je préfère m’abstenir: telle fut, deux siècles durant, la devise de la Suisse dans l’arène internationale. Son statut de neutralité en faisait un havre de paix et une plateforme de dialogue au cœur de l’Europe, avec tous les avantages que cela suppose. Mais, soudain, voilà que la Confédération helvétique se débarrasse de ce qui constituait l’armure même de sa prospérité. Dans l’effervescence d’un monde en pleine réorganisation, estime Oskar Freysinger, la Suisse gâche une chance historique en s’alignant sur un camp devenu minoritaire.
La peur n’a pas lieu d’être
Tous ceux qui ont vécu la guerre de 1999 ont un souvenir précis de ce fatidique 24 mars. Aleksandra Pavićević, ce jour-là, attendait son deuxième enfant. Elle a condensé ses mémoires dans ce récit à la fois poétique et ancré dans le réel qui exprime en peu de mots le sentiment de tout un peuple. Où l’on comprend pourquoi la peur n’était pas vraiment de mise en Serbie et pourquoi certains, aujourd’hui encore, éprouvent une curieuse nostalgie en pensant à cette époque.
La première hirondelle de l’Apocalypse
Une attaque terroriste sanglante à Moscou. Un étrange accident naval à Baltimore. Le militantisme des dirigeants européens en faveur d’une entrée en guerre qui ne pourrait en aucun cas leur apporter la victoire, mais qui pourrait nous effacer tous. Tout ceci dans la même semaine. Les têtes s’affolent à essayer de comprendre ces événements et ne voient pas le fil rouge qui les relie entre eux: la pseudo-non-extradition de Julian Assange.
La mère de la servitude
Les hommes du XVIIIe siècle ne connaissaient guère cette espèce de passion du bien-être qui est comme la mère de la servitude, passion molle, et pourtant tenace et inaltérable, qui se mêle volontiers et pour ainsi dire s’entrelace à plusieurs vertus privées, à l’amour...
Comment nommer l’innommable?
L’évocation d’une restauration du nazisme dans les pays baltes dans un débat de la Radio suisse romande m’a valu de vives attaques dans pratiquement tous les médias suisses de langue française. Il est intéressant de se demander pourquoi.
Le jour où l’ordre mondial a basculé
Voici un quart de siècle, le 24 mars 1999, l’OTAN entamait sa campagne de bombardement contre la Serbie et le Monténégro. Cette agression illégale, menée sans l’aval de l’ONU, mettra fin à l’ordre international fondé sur le droit pour faire place à un ordre fondé sur les «règles». Au-delà de son impact humain, ses conséquences géopolitiques auront été colossales. Les responsables occidentaux n’aiment pas se l’entendre rappeler. Le grand public, lui, a été dissuadé de le comprendre sur le moment et prié d’oublier par la suite.
L’accaparement
Il existe plusieurs formes plus douces de terreur de masse; par exemple, la stratégie du non-repos politique. Au pays de Totalitaria, l’individu est toujours pris dans une forme ou une autre de planification officielle. Il est toujours conscient du contrôle et de la...
Le compagnon de Colombo
Un conte du Nouvel Age.
Les Jeux olympiques de Paris ont déjà commencé
Dorénavant, la présidence Nécron se résumera à une course de vitesse entre le président, ses casseroles et ses fantômes — et même ses alliés, pour qui il est devenu un embarras. Mais comment la France a-t-elle pu se permettre d’en arriver là?
La dissidence militaire allemande
Au milieu de la débâcle des généraux de plateau des médias mainstream — parmi lesquels le nom de Yakovleff conservera pour l’histoire une place éminente — des officiers supérieurs et généraux ont tenté et s’efforcent encore de redonner un peu de hauteur et d’intelligence à un débat public où la vérité agonise chaque jour sous les coups de la propagande, mélange peu subtil de bassesse, de malhonnêteté et de bêtise crasse.
La Solidarité
La société tout entière n’est qu’un ensemble de solidarités qui se croisent. Cela résulte de la nature communicable de l’intelligence. Exemples, discours, littérature, découvertes, sciences, morale, etc., tous ces courants inaperçus par lesquels correspondent les...