Antipresse 485 | 16.3.2025 (D)
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C’était la semaine de la grande éclipse de Lune. L’astre nocturne vira au rouge sang avant de disparaître dans la nuit. D’aucuns y ont lu des signes. Je me demande quant à moi si la vraie grande éclipse n’est pas ailleurs. Dans nos têtes?
Comment a-t-on réussi à faire disparaître de l’internet, et donc de l’horizon des multitudes, l’immense travail de documentation réalisé par le Grand Jury de Reiner Fuellmich? En réfléchissant à ce mystère, on peut soulever un coin du voile qui nous enveloppe et nous désoriente.
Nous avons désormais un bel ennemi extérieur, effrayant à souhait, et tellement bien venu pour resserrer nos rangs et faire taire les grincheux. Mais ce n’est pas le seul dans la palette des épouvantails utiles. De loin pas! On ne peut plus tourner le bouton de la radio sans tomber sur quelqu’un vous parlant de la «menace russe». Personne ne se demande si cette menace existe réellement: ce point est considéré comme acquis et n’est donc jamais examiné en lui-même. Certes, les gens ne sont pas toujours d’accord entre eux. Certains voudraient envoyer des troupes en Ukraine, d’autres non. D’autres encore parlent d’«économie de guerre»: où trouver l’argent? Mais il y a une ligne rouge que personne ne franchit jamais: celle, effectivement, qu’on franchirait si l’on disait que la «menace russe» n’existe pas, sinon dans la tête de ceux qui en parlent: en d’autres termes que c’est un pur produit de […]
Vous souvenez-vous de Sergueï Skripal, cet agent double empoisonné en Grande-Bretagne, disait-on, par les services russes? Que sont-ils devenus, lui et sa fille, depuis qu’ils ont survécu à un des poisons les plus violents qui soient? Pourquoi ne les voit-on plus? Et autres questions gênantes auxquelles seul un grand baroudeur de l’enquête en eaux troubles pouvait s’attaquer.
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
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