Le totalitarisme ordinaire: à la recherche de la vérité perdue
La semaine dernière (AP460), j’évoquais le statut de la vérité qui, par temps totalitaire, se reconnaît en tant que vérité parce qu’elle est considérée comme scandaleuse et traitée en paria. Mais est-il bien sûr que «la vérité nous rendra libres» et que «la vérité vaincra»?
La fin des belles intentions
Vous souvenez-vous des lointaines années 2000 où les entreprises vertueuses se souciaient de responsabilité sociale, d’environnement, de bonne gouvernance, de belles causes? Selon David Baverez, tout cela appartient au passé. L’efficience «guerrière» est désormais la seule norme.
Amiel, le temps retrouvé
Le discret professeur genevois est l’auteur, peut-être, du plus imposant Journal intime jamais publié. Quoique très personnel, il offre également un témoignage irremplaçable sur la bascule des temps. En sa compagnie, nous arpentons les dernières aires de calme et de silence avant le déferlement de la Modernité sur nos villes.
Un miroir noir dans une forêt obscure
L’explosion en série de bipeurs piégés au Liban, le 17 septembre 2024, n’aura peut-être été qu’une diversion tactique. Son impact psychique restera pourtant plus durable que celui d’un bombardement de masse. C’est comme si nous venions d’entrer de plain-pied dans l’ère de la «vile poussière intelligente» que prophétisait Julian Assange.
MARQUE-PAGES • La semaine du 22 au 28 septembre 2024
Les incontournables de la semaine sélectionnés par Slobodan Despot
Plaignez la nation…
Plaignez la nation dont les sujets sont des moutons, et dont les bergers les égarent. Plaignez la nation dont les dirigeants sont des menteurs, dont les sages sont réduits au silence, et dont les tartuffes hantent les ondes. Plaignez la nation qui n’élève pas la voix,...Le salut par le rock
La Yougoslavie était un pays condamné. Elle a fini sa trajectoire dans une grande explosion de créativité littéraire, cinématographique, picturale et musicale. Un des rois de ce déclin lucide et joyeux vient de mourir. Il avait su marier à la perfection la provocation et la gravité, l’outrance anarchique et la transe prophétique.
La fin du monde n’est qu’un film-catastrophe
La société du spectacle est une génératrice de réalités de substitution, parmi lesquelles le réel «dur» — celui où l’on meurt pour de bon en sautant d’un avion sans parachute — n’est qu’un des scénarios possibles, et l’un des moins excitants par-dessus le marché. Frôler la destruction mutuelle assurée est beaucoup plus drôle.