Pain de méninges
Le début du totalitarisme
Le totalitarisme commence par le mépris de ce que vous avez. La deuxième étape tient en cette notion : « Les choses doivent changer, quoi qu’il arrive, tout est mieux que ce que nous avons maintenant. » Les dirigeants totalitaires organisent ce genre de... lire plusDe la déception
Rien ne nous blesse, ne nous empoisonne, ne nous rend malade comme la déception. Car la déception est une douleur qui vient toujours d’un espoir envolé, une défaite de la confiance trahie par le revirement d’une personne ou d’une chose en laquelle... lire plusL’homme moderne peut-il encore être poète?
Je ne sais si Gustave Moreau a senti combien, par une conséquence indirecte, cette belle conception du Poète-femme était capable de renouveler un jour l’économie de l’oeuvre poétique elle-même. Dans notre triste époque, sous nos climats, les poètes, j’entends les... lire plusLes observateurs de la vie
Il arrive qu’un homme consacre toute sa vie à un rêve qu’il n’est même pas sûr de voir se réaliser un jour. Ceux qui se moquent de cette folie ne sont en fin de compte que des observateurs de la vie. — Akutagawa Ryunosuke, La bouillie de racines de... lire plusTechnologie et fin de civilisation
Il est clair que le tiers-monde, même en réunissant toutes ses forces, ne pourrait pas engager une guerre déclarée, frontale, sur un champ de bataille. […] Mais il a deux armes fantastiques: le dévouement illimité de ses kamikazes, et la mauvaise conscience de... lire plusLe vœu satanique
Plus rien ne vaut au contraire, ou tout s’équivaut – et c’est le temps du vrai nihilisme – quand le devenir intérieur de la vie, et tous les savoirs qui lui étaient liés, toutes les formes de culture qui en étaient l’expression, cèdent la place à la connaissance... lire plusCes révolutionnaires, quelles âmes sensibles!
« Les conventionnels se piquaient d’être les plus bénins des hommes: bons pères, bons fils bons maris, ils menaient promener les petits enfants ; ils leurs servaient de nourrices; ils pleuraient de tendresse à leurs simples jeux, ils prenaient doucement dans leurs... lire plusLe carré des dépossesseurs
«Résultat: nous avons Facebook déployant des algorithmes pour programmer les émotions et les actions des gens. Nous avons Uber recourant à l’apprentissage machine pour remplacer les emplois des gens. Nous avons Google développant l’intelligence artificielle pour... lire plusLe seul bien irremplaçable
Tout se trouve, Lucilius, hors de notre portée. Seul le temps est à nous. Ce bien fuyant, glissant, c’est la seule chose dont la nature nous ait rendus possesseurs: le premier venu nous l’enlève. Et la folie des mortels est sans limite: les plus petits cadeaux, qui ne vaslent presque rien et qu’on peut facilement remplacer, chacun en reconnaît la dette, alors que personne ne s’estime en rien redevable du temps qu’on lui accorde, la seule chose qu’il ne peut pas nous rendre, fût-il le plus reconnaissant des hommes — Sénèque, Apprendre à vivre. Choix de Lettres à Lucilius (éd. Arléa)