Air du temps
Dormeurs, somnambules et éveillés
Et si, un beau matin, vous vous apercevez que le monde où vous êtes né n’est plus le vôtre? En conclurez-vous que le monde a soudain changé, ou bien que vous avez dormi trop longtemps? Ou préféreriez-vous d’ores et déjà programmer un réveil pour que cette mésaventure ne vous arrive pas? Quelques réflexions sur la qualité de notre présence au monde au travers d’un exemple extrême…
Corruption: l’arbre qui cache la forêt
La Suisse s’est longtemps crue immunisée contre la corruption, mais elle est peut-être en train de perdre ses illusions. Ou peut-être est-ce la réalité elle-même qui change?
La moitié de la vérité
Si la femme devient objet sous le regard de l’homme, nous faudra-t-il bientôt la soustraire à nos yeux? Mais l’«objectivation» s’arrête-t-elle aux rapports homme-femme? Et si oui, pourquoi ne livre-t-on pas toute la vérité?
Interstellar Blues, ou la Déconquête spatiale
Pourquoi avons-nous abandonné la conquête de l’espace aux cinéastes et aux éditeurs de jeux en ligne? Ce repli sur le virtuel ne serait-il pas un indice de ce que sera une humanité entièrement «connectée»?
A quoi servent encore les églises?
De même que les églises se passent aujourd’hui très bien du christianisme, le christianisme, lui, se passe très bien des églises.
Un printemps suisse
Les grands malades et les velléitaires se paient d’illusions. C’est aussi le propre des sociétés vieillissantes. Heureusement, il existe encore quelques individus aux yeux grands ouverts…
Nathalia Brignoli: Quand la libération aboutit à son contraire
Notre [désinvitée de l’Antipresse n° 105](https://soundcloud.com/despotica/nathalia-brignoli-que-reste-t-il-de-lamour-apres-lemancipation-antipresse-105) revient avec une synthèse de ces «belles idées» du temps qui nous conduisent tout droit à une société policière. Nathalia L. Brignoli est l’auteur d’une enquête remarquable sur les rapports hommes-femmes à notre époque: [*Le chaos de la séduction moderne*](http://www.editionsfavre.com/info.php?isbn=978-2-8289-1604-6) (éd. Favre).
lire plusQue reste-t-il de l’université?
Tout passe, tout coule, disait Héraclite. Mais il y a une exception: les mots de la langue. Très relative, il est vrai. Avec le temps, les mots eux-mêmes finissent plus ou moins par passer. Ils passent et sont alors remplacés par d’autres. Mais moins vite. Il y a plus de permanence dans les mots de la langue que dans la réalité qu’ils recouvrent.
Un homme, un vrai
«J’ai moi-même choisi, je le confesse, de vivre avec un spécimen en voie de disparition, un de ces authentiques machos que la modernité féministe voue aux gémonies et condamne aux oubliettes de l’histoire. Un être qui ne repasse pas ses chemises, qui paie l’addition au restaurant et propose de m’accompagner dès que je fais un pas dehors, de peur qu’il ne m’arrive quelque chose. Un être qui pique des colères noires et veut toujours avoir raison, et qui fait tout à ma place parce qu’il estime que, par principe, il le fait mieux que moi. Un homme, dans toute son horreur. Un homme, sensuel et râleur, si différent de ce que je peux être et si proche de ce en quoi je crois. Un homme dans le regard duquel je lis que je suis une femme.» — Natacha Polony