environnement
Voyages bridés
Nous vivons encore à l’ère de la liberté de déplacement. Envie d’évasion? Hop! On saute dans un avion et nous voilà à l’autre bout du monde. Mais dans un monde surpeuplé et surpollué, les heures de ce privilège semblent bien comptées.
Martin Dabilly: la vie d’un agriculteur français en Chine
Lorsque j’ai annoncé mon «raid» en Chine, j’ai découvert que nous y comptions plusieurs lecteurs, tous amicaux et chaleureux. Je n’ai pu honorer l’invitation de Martin Dabilly à me rendre chez lui dans le Yunnan. En revanche, son itinéraire m’a captivé. En toute simplicité, j’ai voulu savoir comment un Français pouvait devenir cultivateur de framboises dans ce pays. Comme je le soupçonnais, les lecteurs d’Antipresse expatriés aux quatre coins du monde sont des caractères atypiques avec des biographies qui valent le détour. Voici le récit de sa vie. C’est aussi l’occasion de lever quelques idées reçues sur l’agriculture chinoise. (Slobodan Despot)
lire plusPOLLUTION | L’auto électrique, pas mieux que l’essence?
La voiture branchée, dans ses déclinaisons allant de l’hybride à la tout-électrique (Tesla), tombait à point nommé pour soulager la conscience des «branchés». Pour se convaincre de son innocence écologique, il suffisait de ne pas regarder sous le tapis… Or, c’est ce qu’a fait le très sérieux institut allemand Ifo de Munich. L’étude intitulée «Les véhicules électriques ne sont pas une panacée au changement climatique», et signée par Christoph Buchal, Hans-Dieter Karl et Hans-Werner Sinn soulève justement ce tapis-là. Et aboutit à des conclusions dégrisantes. Si l’on tient compte des émissions de CO2 liées à la production de batteries et aux sources d’énergie combinées du marché allemand, où le charbon joue encore un rôle important, les véhicules électriques émettent de 11 à 28% de plus que le diesel. Par ailleurs, l’extraction et le traitement du lithium, du cobalt et du manganèse utilisés pour les batteries consomment énormément d’énergie. Une […]
Sur l’effondrement qui vient (3)
Quand on évoque «l’effondrement qui vient», on se dit d’abord: cela va être le chaos, la fin de la civilisation. C’est l’idée qui surgit spontanément. Certains, il est vrai, voient le chaos plutôt d’un bon œil. On va enfin pouvoir s’affranchir de certaines contraintes, faire tout ce qu’il nous plaît. Ou encore, pourquoi pas, se réimmerger dans le Grand Tout. Quel bonheur!
In memoriam: Franz Weber (1927-2019) par Slobodan Despot
C’est un très grand homme qui vient de quitter cette vallée de ciment. J’aime à penser que son âme libérée est descendue sans bruit jusqu’au fin fond de la Serbie, vers l’enceinte circulaire du monastère de Studenica. Et que c’est depuis ce lieu immémorial et sacré, qu’il avait contribué à sauvegarder contre un monstrueux projet de barrage et qu’il considérait comme un «portail du ciel», qu’elle s’est définitivement affranchie des lourdeurs terrestres. «Studenica», me répétait-il parfois en regardant au loin, comme son lointain précurseur aurait dit «Ithaque». Il n’est pas d’être plus émotif que les vrais héros. Leur *pathos* est la risée des médiocres et la barre d’uranium de leur réacteur à exploits.
lire plusSur l’effondrement qui vient (2)
Évoquer, comme nous l’avons fait il y a quinze jours, l’effondrement qui vient débouche inévitablement sur cette question: comment survivre à l’effondrement, si effectivement il devait survenir? Et au-delà s’y adapter? A quoi ressembleraient les sociétés post-effondrement (si tant est qu’on puisse encore parler de société: car peut-être n’y aura-t-il même plus alors de société, c’est aussi une possibilité. En quel cas, il faudrait dire que l’effondrement qui vient serait synonyme de chaos. Et donc la question serait: à quoi ressemblerait le chaos, comment se le représenter)?
Sur l’effondrement qui vient (1)
La crise climatique inquiète, et à juste titre. Car elle est bien réelle. On ne peut plus aujourd’hui dire, comme l’ont longtemps fait (et continuent d’ailleurs encore à le faire) certains (ceux qu’on appelle les «climatosceptiques»), qu’elle n’existe pas. Oui bien sûr qu’elle existe. En sous-estimer la gravité est même d’une particulière stupidité.
lire plusBouleversements climatiques, retour à la réalité
Quand on évoque les bouleversements climatiques à venir, on les associe volontiers à la fin des temps, ou encore à la fin de l’espèce humaine. C’est très exagéré.
Le parfum revigorant de l’apocalypse
Une fois de plus, sous le nom de code COP24, les Administrateurs préoccupés se sont penchés sur le souffle de la Terre. Une fois de plus, ils ont abouti à la conclusion peu surprenante que les engagements pris lors des précédentes conférences n’ont nullement été tenus mais qu’il est d’autant plus nécessaire de redoubler d’efforts, car l’horloge du désastre final affiche déjà minuit moins quatre. Et si notre ultime possibilité de salut résidait dans l’abolition de ces psychodrames?