Antipresse
Pierre Bérard: l’Antipresse ne vieillira jamais
«Il y a toujours des livres qu’on tient ouverts devant soi» a dit Paul Ricœur. Pour moi, il en va de L’Antipresse comme de ces quelques livres indispensables à l’intelligibilité du monde. Je ne sais si les rédacteurs de cette lettre dominicale ont fait leur la formule de Nietzsche selon laquelle il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations? Leur interprétation me va fort bien puisqu’ils reconnaissent d’abord leur dette vis-à-vis de toute la culture européenne. Ils sont de bons Européens. De quelle Europe parlez-vous, me rétorquera-t-on? Une Europe qui n’est pas seulement constituée de construction et d’abstraction avec ses procédures, ses normes et ses valeurs soi-disant universelles (quel ethnocentrisme!) mais qui est avant tout une substance incarnée dans un art et une littérature particulière. Comme le dit Kundera, une identité se fait chair, elle n’est pas un pur esprit flottant au-dessus des nuées et Slobodan, […]
Arnaud Bédat: c’est la vie, c’est le réel!
Chaque dimanche, l’Antipresse chemine à contre-courant. Sa lecture décalée fait du bien dans le maelström médiatique d’aujourd’hui trop souvent au service de la pensée unique. Le caractère, l’originalité, l’aspérité, c’est la vie, c’est le réel: toujours préférer l’irrévérence à la connivence. Le journalisme, c’est d’abord la vérité, même si elle dérange, au service de l’opinion et non des idéologies, des convictions et des écoles de pensée. Bon vent à l’Antipresse! + Arnaud Bédat est globe-trotter et reporter-enquêteur.
Patrick Gilliéron Lopreno: une œuvre en soi
Chaque dimanche, tôt le matin, je reçois l’Antipresse et le lis dans son intégralité. Seul, au café. J’aime ce rituel. Pourquoi m’y suis-je attaché? Sûrement, en tout premier lieu, pour sa qualité littéraire et ensuite, aussi, pour son impertinence. Des fois, je suis d’accord avec le contenu des articles; des fois pas et c’est justement cela qui me plaît. Amoureux de la diversité de la presse depuis toujours, je retrouve dans l’Antipresse cette pluralité d’opinions qui a disparu des médias de groupes de presse. Plus le temps passe et plus je suis admiratif de la quantité et de la qualité d’un travail acharné qui aboutira certainement à devenir une œuvre en soi. Slobodan Despot est un «dinosaure» du monde de l’édition, un traducteur de talent et un des meilleurs auteurs contemporains. C’est aussi un turbulent passeur qui ose publier des écrits courageux et sublimes, de droite ou de gauche ou plutôt […]
Médias et littérature: la même lente agonie!
Il y a de ça 200 éditions, nous étions trois à lancer contre vents et marées l’aventure de l’Antipresse. Nous avions donc en commun à la fois une véritable passion pour l’information et un quotidien marqué du sceau indélébile de la littérature. A quoi s’ajoutait un constat unitaire: l’agonie avérée des mondes médiatiques et culturels.
lire plusRétablir un début d’équilibre
Je ne lis plus les médias de masse depuis presque une décennie. Mon temps de cerveau disponible est trop précieux. J’étais pourtant avide de propagande atlantiste pendant des années…
lire plusRaisons de vivre, raisons d’écrire
Quel sens, pour moi, cela a-t-il d’écrire dans l’Antipresse? Il m’est souvent arrivé dans la vie de me dire: mais qu’est-ce que tu fais là? C’est une petite voix intérieure qui me le disait. Là, en revanche, pas de petite voix. Je me sens à la bonne place, au bon endroit.
lire plusJean-Marc Bovy: chronique d’un renversement de signes
Jean-Marc Bovy est notre «honorable correspondant» sur la question russe. Ces derniers mois, bon nombre de «Turbulences» sont parues avec sa discrète signature. Cet observateur de l’ombre se présente ici enfin.
lire plusAntipresse: antibiotique ou antidépresseur?
C’est à Slobodan Despot que je dois d’écrire dans l’Antipresse. J’en suis honoré pour mille raisons.
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