Modernité
«Le recours à la tradition» de Michel Michel
Selon Chesterton, «le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles.» Cela amène Michel Michel à estimer que les chrétiens portent l’entière responsabilité du dévoiement, parce que l’Église «se trouve en difficulté devant le monde moderne».
Le juste, le rebelle, le lanceur d’alerte
L’éducation est une question de modèles. Les exemples que nous nous choisissons contribuent à façonner notre destin. En un temps coupé la fois de son passé et de son avenir, peut-on encore cultiver de telles filiations?
L’abbaye perdue
Si j’ai jamais réalisé une photographie gothique, c’est bien celle-là. Elle aurait pu servir de couverture à une anthologie du romantisme noir. Par-delà les effets d’horreur, cette littérature est riche de prémonitions étonnantes.
Hydra, intermède lyrique sur les pas de Leonard Cohen
Nous rêvons tous d’une île. Une île de paix et de bonheur, avec des crépuscules somptueux qui nous rappellent la jeunesse du monde. L’espace de quelques jours, comme dans un rêve éveillé, je me suis retiré sur cette île.
Rendez-nous nos peurs (et gardez vos angoisses)!
Nous sommes tiraillés par l’angoisse. L’angoisse est la plus fidèle compagne de l’humanité civilisée. Depuis plus d’un siècle, elle constitue un gisement philosophique lourdement surexploité. L’homme archaïque, ancré des deux pieds dans la réalité, connaît la peur. Mais de la peur à l’angoisse, il y a la même distance que celle séparant l’homme archaïque de l’homme moderne.
De l’importance de soigner sa barbe
George Bernard Show, barbu notoire, explique dans l’une de ses divagations pourquoi il ne s’est jamais rasé. A l’age de cinq ans, il observait le rituel de rasage de son père dans sa salle de bain. «Père», lui demanda-t-il, «pourquoi vous rasez-vous? — C’est vrai, pourquoi?» L’humoriste affirme que son père déconcerté ne toucha plus jamais au rasoir et se laissa pousser une barbe de patriarche. Le fils, bien entendu, lui emboîta le pas.
L’assurance d’être bien surveillé!
Cet automne, les Suisses votent (entre autres sujets capitaux) sur un élargissement des possibilités de surveillance à l’encontre des fraudeurs à l’assurance. Le bénéfice vaut-il le risque?
Patrick Gilliéron Lopreno, photosophe
Photographe d’agence et artiste indépendant, Patrick Gilliéron Lopreno est un chercheur de beauté doublé d’un méditant. Son nouveau livre, Eloge de l’invisible (éd. Till Schaap) accomplit l’exploit de mettre en lumière, justement, ces filaments qui enrichissent la réalité sur un autre plan et que l’âme seule perçoit. Le texte qui suit est la préface de Slobodan Despot à ce livre exigeant et insolite.