Le Sunday Times de Londres ne devait pas être pris au pied de la lettre lorsqu’il titrait dans son édition du 4 août: «L’empoisonnement d’Alexeï Navalny montre qu’il est dangereux de s’opposer à Vladimir le Venimeux». Car rien ne dit que Navalny a été empoisonné, mais l’occasion était trop belle de coller à Poutine une nouvelle épithète qui sent son Dracula: Vlad the Venomous. Honnête, le Times précise ensuite dans le corps de l’article: il s’agirait d’une atteinte «alléguée» à la vie de l’opposant N°1 du Kremlin et cette tentative serait «la dernière d’une longue suite d’attaques qui sont profitables à Poutine». Entendez: si ces attaques lui profitent, il est «hautement probable» que Poutine en soit l’auteur «allégué». Pour le reste, le sort de Navalny est peu enviable puisqu’il a été mis à l’ombre une nouvelle fois pour avoir déclenché des manifestations non autorisées. C’est dans son lieu de détention que l’opposant […]
COURRIER • Quelle place pour l’humain dans l’hôpital-entreprise?
Réaction à l’article d’Éric Werner «Du totalitarisme en Suisse? Voyons…» (AP435) Eric Werner évoque les violences policières, justifiées par des procédures. Cette notion de procédures et ses conséquences m’ont incité à faire un lien avec les protocoles hospitaliers, sources de sévices, issus du «Plan Hôpital 2007» et sa T2A (tarification à l’activité) ainsi que de la Loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire) ou Loi Bachelot promulguée en 2009. J’ai travaillé sept ans dans un hôpital; ces années furent douloureuses. Encline à secourir mon prochain, j’ai tout d’abord ouvré en tant que sapeur-pompier volontaire dans un Centre de Secours en Montagne (à Courchevel) puis secouriste au sein de plusieurs associations de protection civile. En intégrant un SAMU-Centre 15 puis différents services hospitaliers, je croyais naïvement remplir une mission de service public qui s’appuyait sur des valeurs, tant humaines que sociales. Quelle ne fut ma surprise en découvrant que le patient en tant qu’individu […]